Armée - Un avant-projet de loi pour revaloriser le statut des spécialistes médicaux militaires

Le statut des médecins, pharmaciens, dentistes et vétérinaires militaires devrait être modernisé et revalorisé, en vertu d'un avant-projet de loi approuvé par le gouvernement, mais au parcours législatif encore incertain dans un contexte d'affaires courantes, a-t-on appris jeudi de source militaire.

Le conseil des ministres a approuvé vendredi dernier, par voie électronique, un avant-projet de loi du ministre de la Défense Didier Reynders, qui vise à modifier le statut des officiers appartenant à la filière de métiers «techniques médicales».

Il s'agit de modifier une loi du 5 mars 2006 fixant des dispositions spécifiques relatives au statut des officiers appartenant à la filière de métiers «techniques médicales» au sein de la composante médicale.

Selon la Défense, le statut actuel du corps technique médical (médecins, pharmaciens, dentistes et vétérinaires) ne répond plus aux aspirations des jeunes générations qui souhaitent, bien plus qu'avant, diriger elles-mêmes leur carrière. 

En outre, il ne satisfait plus non plus à la réalité du marché de l'emploi où la "chasse au talent" est devenue une réalité. Le nouveau texte offre ainsi une solution au besoin en personnel appartenant à la filière de métiers «techniques médicales».

Le nouveau statut détermine aussi l'optimalisation du «rendement» - le temps que les spécialistes militaires consacrent à l'exercice de leur métier et l'entretien de leurs compétences dans le secteur civil, notamment, «tant dans la perspective de l'individu que de celle de l'organisation», a expliqué un spécialiste du dossier à l'agence Belga.

Des débats se perpétuent en effet depuis des décennies sur, notamment, le cas des médecins militaires et sur le temps qu'ils consacrent à leurs activités au sein de la Défense. Nombre d'entre eux ont une activité annexe, qu'ils estiment indispensable pour le maintien de leurs compétences, face aux cas rencontrés en milieu militaire - un public désormais réduit à 25.600 personnes affectées par des pathologies souvent identiques et répétitives. 

L'avant-projet approuvé par le conseil des ministres a été transmis pour avis au Conseil d'Etat.

Mais la perspective de son examen par la Chambre reste incertaine, dans le contexte d'un gouvernement Michel démissionnaire et minoritaire, expédiant les affaires courantes, avec le départ attendu du vice-Premier ministre et ministre de la Défense, Didier Reynders (MR), pour la Commission européenne, à une date qui reste elle-même à confirmer - sans doute le 1er décembre, au lieu du 1er novembre - en raison de la non-désignation de trois commissaires.

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