La crainte d'une extension de la maladie à virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC), jusqu'ici cantonnée aux provinces du Nord-Kivu (est) et marginalement de l'Ituri (nord-est), a gagné  Bukavu, le chef-lieu du Sud-Kivu après la découverte d'un cas «à haut risque» dans cette ville, a rapporté la presse congolaise.

Au moins sept bateaux en provenance de Goma, le chef-lieu du Nord-Kivu, à l'extrémité nord du lac Kivu, n'ont pas obtenu mercredi l'autorisation d'accostage au port public de Bukavu en raison de la confirmation d'un deuxième cas d'Ebola mardi au chef-lieu du Nord-Kivu, selon le site d'information en ligne Actualité.cd.

Les équipes chargées de la riposte contre cette épidémie d'Ebola, composées notamment de membres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et de l'ONG Médecins sans Frontières (MSF) sont déployées au port de Bukavu pour rechercher un cas «à haut risque» qui serait venu de Goma.

Il s'agirait, selon les autorités citées par Actualité.cd, d'une femme qui assurait la garde du malade décédé à Goma.

Le gouverneur du Sud-Kivu, Théo Ngwabidje Kasi, a tenu à rassurer la population de Bukavu sur la gestion de ce cas probable.

«Il n'y a pas à paniquer. Nous sommes en alerte. Le gouvernement provincial a mis en place un plan de riposte. Le travail est en cours. Nos services nous ont informé d'un cas qui est arrivé. Il y a une personne à haut risque. Nous ne pouvons pas dire que la personne est contaminée. On nous a dit que la personne qui est à haut risque a pris le bateau», a-t-il déclaré mercredi matin lors d'une conférence de presse improvisée.

Les responsables sanitaires congolais ont annoncé mardi avoir enregistré un nouveau cas de la maladie à virus Ebola à Goma, une grande ville de l'est congolais frontalière avec le Rwanda, après un premier cas diagnostiqué mi-juillet.

La personne a été prise en charge par le centre de traitement situé à l'hôpital général de référence de Goma, soutenu par MSF.

La dixième épidémie d'Ebola en RDC, qui a éclaté le 1er août 2018, a fait 1.790 morts, principalement dans les zones de Beni et de Butembo, dans le nord du Nord-Kivu.