Les hôpitaux fort perturbés par la grève générale (CNE)

La Centrale nationale des employés (CNE) constate une bonne participation globale du non-marchand à la grève générale qui sévit dans tout le pays mercredi. Le secteur des soins de santé et des maisons de repos est particulièrement touché par les actions, selon Yves Hellendorff, secrétaire national de la CNE.

Les hôpitaux, s'ils assurent un service minimum, sont fort perturbés par la grève générale, indique Yves Hellendorff. "On note une très bonne participation dans les soins de santé."

Sur quatre sites (deux à Bruxelles, un en province de Liège et un en Flandre), "des réquisitions ont dû être opérées", c'est-à-dire que trop de membres du personnel faisaient grève que pour assurer un service minimum. Des grévistes ont ainsi dû être rappelés pour travailler.

"Globalement, dans plus de la moitié des institutions, des piquets de grève ont été installés et laissaient passer le personnel en service minimum. Dans les autres, le service était réduit", précise le syndicaliste chrétien.

L'appel à la grève a également été bien entendu dans les maisons de repos, se réjouit M. Hellendorff. "A nouveau, un service minimum est assuré mais qui est finalement plus important que celui du dimanche", pointe-t-il. "C'est terrible car dans les maisons de repos, on travaille toujours avec un minimum de personnel."

D'autres pans du non-marchand sont touchés comme les services d'aide aux familles. "Dans le socioculturel, la participation est moindre mais cela s'explique parce qu'en Wallonie, le personnel s'est déjà beaucoup mobilisé contre la réforme des aides à l'emploi." A Bruxelles, les services ont bien débrayé, selon Yves Hellendorff.

"S'il y a une semaine, on m'avait dit qu'il y aurait une telle participation, j'aurais signé des deux mains", s'exclame le syndicaliste. Les syndicats craignaient une implication moindre du secteur, qui n'est pas tenu aux accords inter-professionnels négociés tous les deux ans dans le privé. "Le non-marchand conclut des accords sociaux pluriannuels de son côté et nous avions peur qu'il se sente moins concerné."

Toutefois, le secteur est "très remonté parce qu'on détricote les prépensions et les crédits-temps, on allonge les carrières et on ne fait rien pour les métiers pénibles", dénonce M. Hellendorff. Les hôpitaux protestent aussi contre la réforme des réseaux hospitaliers initiée par Maggie De Block, ministre de la Santé publique.

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