Numerus Fixus : la réaction du MoDeS-GBO/ Cartel

L’ABSyM et le CIUM se sont récemment associés en faveur de l’instauration d’un Numerus Fixus. Au moment où nos ministres de la santé sont réunis en conférence interministérielle, le MoDeS-GBO/ Cartel tient à faire connaître sa position quant à cette proposition. "Nous en prenons acte mais nous désapprouvons fortement cette vision." explique le syndicat dans un communiqué
"Nous réaffirmons, avant toute chose, notre volonté que soit octroyé à tous les étudiants en cours de cursus un numéro INAMI, y compris pour les derniers ayant réussi l’examen d’entrée. Cela doit évidemment se faire sans conditions et sans aucune contrepartie, dans la mesure où l’instauration de l’examen d’entrée devait constituer pour la Communauté Française une garantie présente et à venir  d’octroi pour tous les étudiants en formation"
Le MoDeS-GBO/ Cartel pense qu’il y a du sens à planifier l’offre médicale dans un système organisé (1) 

"Le nôtre ne l’étant pas, il s’agira donc toujours d’éviter les dangereux effets d’annonce. Il nous apparait donc  incompréhensible et même dommageable qu’une telle idée, en faveur de deux systèmes de sélection consécutifs (examen d’entrée + concours en fin de bachelor), soit défendue par des représentants étudiants." s'étonne le syndicat médical." Nous nous opposons fortement à cette approche qui s’apparente à une double peine, dans un contexte communautaire des plus lourds sur cette question épineuse. L’accroissement d’une compétition immédiate et malsaine à l’échelle « individuelle », sera suivie à l’échelle « collective » par un nombre toujours plus drastiquement limité d’élus à terme"
MoDeS-GBO/ Cartel craint "l’accroissement de la pénurie organisée « dès la source » qui renforcerait encore le recours massif à une main d’œuvre externe, qu’il s’agisse de diplômés issus de l’UE pour une formation en spécialisation ou médecine générale ou de médecins déjà agréés dans leur pays".

Pour le MoDeS-GBO/ Cartel défendre une telle décision pousse au développement d’une médecine à plusieurs vitesses avec, in fine, une diminution de la qualité globale des soins prodigués et le burn out menacera encore plus des praticiens déjà surchargés.

Le syndicat invite dès lors le CIUM à la raison. "S’il est nécessaire de trouver une solution pérenne, la multiplicité des contraintes est néfaste pour l’avenir de tous, tant pour les étudiants que pour notre système de soins. Il n’est pas trop tard pour nuancer les positions de chacun." conclut-il.

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