Répartition du milliard : les candidats spécialistes craignent d'être laissés pour compte (CIMACS)

Les médecins assistants candidats spécialistes (MACS) ont été en première ligne tout au long de la pandémie COVID-19 : ils ont travaillé plus d’heures (sans forcément être payés), dans de conditions difficiles et ils ont souvent laissé tomber une partie de leurs congés pour mieux soigner les citoyens atteints de COVID-19, rappelle le CIMACS dans un communiqué.

"Cependant, les jeunes médecins pourraient être vite oubliés par nos institutions lors qu’il s’agit d’une compensation financière pour leurs efforts pendant la crise"  craint le Dr Giovanni Briganti, Président du CIMACS "En effet, rien ne définit pour l’instant dans le futur arrêté royal, qui devrait préciser la répartition du milliard, si les jeunes médecins obtiendront une compensation, ce qui veut dire que probablement, cette dernière sera laissée à l’appréciation des hôpitaux individuellement, là où souvent les MACS ne sont pas représentés dans les organes décisionnels."
Pour rappel, les jeunes médecins en formation constituent un socle sur lequel reposent nombre d’hôpitaux en Belgique pour leurs activités quotidiennes comme l’accueil et la mise au point initiale des patients et les gardes de nuits. "Ils ne sont souvent payés des sommes dérisoires (voire nulles) pour le nombre d’heures supplémentaires effectué en dehors des  48H hebdomadaires prévues dans le contrat de base." s'indigne le Président du CIMACS.
Le Comité Interuniversitaire des MACS (CIMACS) demande dès lors à la Ministre Fédérale de la Santé Maggie De Block de prévoir spécifiquement une compensation pour les médecins en formation en Belgique, tant en médecine hospitalière qu’en médecine générale.

"Ceci s’inscrirait dans la dynamique actuelle initiée par le gouvernement fédéral et visant à mieux revaloriser les jeunes médecins dans leur formation. Pour nous, jeunes médecins, il serait inacceptable d’être oubliés alors que nous avons fourni des efforts considérables pendant cette période." prévient le Dr Briganti. "Le CIMACS se tient disponible en tant qu’interlocuteur dans le dossier auprès des institutions politiques."

Des craintes partagées par l'association flamande des médecins spécialistes en formation (VASO) qui réagissait jeudi par communqiqué . Son President, Jonas Brouwers, demande également à la ministre Maggie De Block de prévoir un budget clair dans l'arrêté royal définitif avec un montant forfaitaire minimum pour les efforts consentis par les médecins en formation pendant la crise.

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