Une étude commanditée par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) sur ce que gagnent les médecins révèle «des montants +/- 30% supérieurs aux chiffres publiés jusqu’ici», confirme d’énormes écarts entre disciplines et établit que les femmes médecins gagnent 29% de moins.
Depuis des mois, en Suisse, autorités et corps médical sont à couteaux tirés sur le dossier « revenus ». Pour «amener plus de transparence», l’OFSP a initié une étude. Sortie fin octobre, elle pointe un revenu médian des spécialistes indépendants s’élevant, sur 2009-2014, à 257.000 CHF/an (224.500 €).
Les neurochirurgiens et les gastro-entérologues seraient les mieux lotis, avec respectivement 697.000 CHF (606.390 €) et 627.000 CHF ( 545.490 €). A l’autre bout du spectre: psychiatrie et pédopsychiatrie (de 183.000 CHF- 159.210 € à 195. 000 CHF- 169.650 € ). Chez les médecins de 1er recours - dont font partie les MG – la médiane est à 237.000 CHF (208.000 €). Enfin, les autorités s’indignent de revenus masculins 29% supérieurs à ceux des consœurs.
La FMH, la Fédération médicale faîtière rassemblant 40.000 membres, a illico contesté ces résultats: ils partent d’«aberrations statistiques (…) Les spécialistes au revenu très élevé, mis en avant, ne représentent que 0,5% (neurochirurgiens) et 1% (gastro-entérologues) du corps médical.» LA FMH avance un résultat d’exploitation moyen, en 2015, dans les cabinets médicaux constitués en entreprise individuelle, de 155.000 CHF ( 134.850 €). Bien plus fidèle, d’après elle, au revenu réel des médecins installés.