A l’approche des élections, les partis dévoilent leur programme et particulièrement leur programme santé. Pour ce second article , la parole est donnée aux Engagés qui font part de 10 propositions dans le domaine de la santé.

Depuis le premier jour de la campagne, Les Engagés ont annoncé que la santé serait leur priorité. Evidemment, leur programme contient aussi des mesures pour améliorer la transition écologique, la revalorisation du travail, la suppression des niches fiscales, la lutte contre les fraudes sociales et fiscales. « La volonté est d’avoir une fiscalité plus environnementale et sociale. » 

1- Des moyens financiers

Dans le secteur des soins de santé, « ils souhaitent la mise en œuvre d’une norme de croissance des soins de santé suffisante pour répondre aux besoins croissants (3,5%). »  Ils tiennent aussi à  garantir l’autonomie tout au long de la vie tout en faisant de la Belgique un leader en e-santé. Leur priorité est de construire l'avenir de la santé sur les deux bases incontournables : concertation avec les prestataires de soins et budget à la hauteur des besoins.  

2 - Une prévention dès l’enfance

Pour eux, la prévention sera une grande priorité dès l’enfance : En milieu scolaire, il faudra assurer un suivi de la santé par des consultations pédiatriques régulières et remboursées.  Mais aussi prévoir une consultation « Promotion Santé » annuelle (honoraires spécifiques, rendez-vous programmé) auprès du généraliste au cours de laquelle celui-ci pourrait informer le patient, assurer un « coaching » personnalisé quant au comportement à adopter pour un mode de vie sain.... Pour les enfants et jeunes scolarisés, cette consultation annuelle pourrait être prise en charge par le médecin du centre PMS et PSE (pour un check-up des vaccins, poids...)  En matière de vaccination, ils souhaitent faciliter l’accessibilité des données scientifiques et en pharmacovigilance sur les vaccins pour les citoyens et aller à la rencontre des publics vulnérables (sans-abris, réfugiés…)... et leur proposer la vaccination gratuitement. 

3 -  Le dépistage et la prévention adulte 

Ils entendent mettre en place des dépistages précoces des pathologies (cardiovasculaires et cancers) et utiliser de nouveaux tests de dépistage (nouveaux biomarqueurs, indicateurs de types de cancer déterminés). 

4 - Revoir la nomenclature pour donner du temps aux médecins 

Les Engagés veulent avoir un code de prestation spécifique dans la nomenclature qui permettrait de reconnaitre un rôle de prévention de la santé et d’accompagnement aux professionnels de la santé (médecins, infirmiers…). Ils veulent aussi  supprimer le numérus clausus et les quotas de numéros INAMI, tout en garantissant à chaque étudiant une formation et un apprentissage de qualité (y compris durant les stages et les spécialisations). 

Pour améliorer la santé de la population, ils veulent aussi « donner du temps aux soignants pour qu’ils puissent accompagner au mieux les patients via une révision en profondeur de la nomenclature : valoriser les actes intellectuels, le temps d’écoute ainsi que le temps consacré à la coordination. Pour eux, cela passera aussi par l’amélioration du statut « des médecins en formation de base et de spécialisation et tendre vers la création d’un statut complet en commençant par une prise en considération des années de formation pour le calcul de la pension. »

Pour lutter contre les zones en pénurie, ils veulent mettre à disposition, à l’initiative des communes, une infrastructure gratuite où le généraliste, spécialiste ou dentiste qui s’installe pourrait exercer à l’acte pendant 5 ans 

5 - Les infirmières en suffisance 

Pour eux, la pénurie d’infirmiers doit être l’occasion de revaloriser cette profession financièrement, mais aussi en termes d’épanouissement personnel et d’augmenter les normes d’encadrement dans les institutions pour au moins atteindre la recommandation européenne de sécurité d’en moyenne 8 patients par infirmier en journée dans les services hospitaliers généraux. 

6 -  Aider au conventionnement 

Les Engagés veulent aussi agir en faveur du conventionnement des professionnels de la santé par des mesures politiques fortes (incitations financières…) et inciter chaque praticien  non conventionné à prévoir une plage horaire d’une demi-journée par semaine où il applique le tarif de la convention.

7 - Les pénuries de médicaments

En matière de lutte contre les pénuries de médicaments, ils souhaitent relocaliser au niveau européen la production. En matière de prix, ils veulent réformer la Commission de Remboursement des médicaments et rendre plus transparente la régulation du prix des médicaments, et notamment le coût de la recherche et du développement. 

8 - L’avenir des hôpitaux

La fusion des hôpitaux retient leur attention : « Prendre toutes les mesures utiles en matière de financement et de réglementation pour favoriser les fusions, tout en veillant à ce que les consultations et soins les moins complexes restent offerts de manière décentralisée. »

Pour le financement, il convient de « mettre fin au financement entrecroisé entre médecins et hôpitaux. Les premiers seront financés pour leurs « actes intellectuels », en tenant compte de la durée de la prestation, de l’expertise et du risque associé à la prestation. Les seconds seront financés pour couvrir l’ensemble des besoins en personnel et équipement de support. »

9 - La santé mentale accessible

Ils proposent  un « Pass santé mentale » qui accordera aux jeunes un accès prioritaire aux consultations chez un psychologue ou un psychiatre. 

10 -  DPI unique et AI

Ils plaident enfin pour un dossier informatisé patient unique sur tout le pays reprenant l’ensemble des informations de santé mais aussi pour des applications innovantes à valider pour améliorer le suivi des patients chronique.... et l’application de l’intelligence artificielle pour aider les prestataires au diagnostic et à la décision...

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