Davantage de cancers du poumon et du foie diagnostiqués en Wallonie qu'en Flandre (Eos)

Davantage de cancers du poumon et du foie sont diagnostiqués en Wallonie, principalement dans les régions de Liège et Charleroi, qu'en Flandre, ressort-il de l'Atlas du cancer réalisé par la revue scientifique Eos. Chaque année en Belgique, quelque 70.000 personnes se voient diagnostiquer un cancer, le plus souvent de la prostate, du sein, du poumon ou colorectal.

Pour réaliser son atlas officieux, la revue Eos s'est basée sur les dernières statistiques et cartes d'incidence de la Fondation Registre du cancer portant sur la période 2016-2020. Aux Pays-Bas, un atlas similaire a été lancé début d'année.

Des villes à la population moins aisée comme Liège et Charleroi attirent particulièrement l'attention et enregistrent un plus fort taux de cancers. "Le pourcentage élevé de fumeurs, les pollutions industrielle et de l'air et l'exposition au radon (...) entraînent un pic de cancers du poumon", pointe Eos. Par ailleurs, "l'abus d'alcool, une mauvaise alimentation et un accès réduit aux soins de santé entraînent davantage de cancers du foie."

En revanche, les cancers de la prostate sont beaucoup plus fréquents au nord du pays, en Flandre occidentale plus précisément. Le fait que l'incidence du cancer de la prostate augmente avec l'âge et que la population de nombreuses municipalités côtières soit en moyenne plus âgée que dans le reste du pays ne peut expliquer le taux d'incidence plus élevé, car les chiffres sont standardisés en fonction de l'âge. Selon Eos, l'explication serait plutôt à relier au fait que plus de dépistages pour ce type de cancer sont réalisés dans la province, où les tests sont mêmes encouragés.

Un surdiagnostic des cancers de la thyroïde est également constaté, mais au sud du pays cette fois. Au regard des procédures diagnostiques et thérapeutiques menées en Flandre et en Wallonie, on constate en effet que le seuil pour procéder à une intervention chirurgicale est plus bas en Wallonie qu'en Flandre. Il y a ainsi par exemple moins de ponctions pré-opératoires pour vérifier si une intervention chirurgicale est vraiment nécessaire.

Outre les statistiques à proprement parler, Eos estime par ailleurs qu'il est toutefois encourageant de constater que de moins en moins de jeunes fument et boivent. Quant à ceux qui fument, ils commencent en moyenne plus tard. Cependant, cette tendance ne se reflétera dans les chiffres que dans quelques décennies, estime Eos.

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