Deux ambulances brabançonnes sont spécifiquement affectées au transport des malades infectés par le virus covid-19, dont l'une basée à Jodoigne et l'autre à La Hulpe. Le nombre de missions augmente de jour en jour, atteignant progressivement la capacité maximale, expliquent les responsables de ces services.
La société jodoignoise Joannes-Docquier et l'Amicale des corps de sauvetage (ACS) de La Hulpe sont les deux compagnies brabançonnes liées par une convention établie avec le SPF Santé Publique, dans le cadre des missions spécifiques de transport des malades potentiellement atteints du coronavirus. Chacune a équipé une ambulance à cet effet.
Si le contrat prévoit la mise à disposition de matériel de protection et de désinfection, celui-ci manque cruellement. "Nous sommes sur le même pied que les hôpitaux et autres acteurs de première ligne, dans l'attente urgente de masques, de combinaisons et de lunettes notamment", confirme Arnold Félix, le président de l'ACS de La Hulpe.
Chaque intervention dure de trois à quatre heures. Au trajet vers le lieu de prise en charge et au transfert du patient vers l'établissement hospitalier s'ajoute une première désinfection de l'ambulance. "Celle-ci s'effectue directement à l'hôpital et dure une heure et demie. Une fois le véhicule rentré à sa base, il est soumis à une deuxième opération lors de laquelle nous laissons agir un puissant virucide", ajoute l'administrateur de l'ACS.
Quant au nombre de missions, il ne cesse de croître. "D'une sortie le week-end dernier, nous sommes à présent passés de trois à quatre par jour. Et les trajets sont parfois très longs. Ce jeudi matin, nous avons quitté Jodoigne pour aller chercher un patient à Nivelles", poursuit la responsable de l'opérateur Joannes-Docquier.
La centrale de l'ACS de La Hulpe a enregistré 21 transports depuis vendredi dernier. "Considérant la durée de reconditionnement de l'ambulance, quatre missions par jour devient quasiment un maximum. Ceci étant, nous pourrons au besoin utiliser des ambulances classiques, mais leur désinfection prendra alors encore beaucoup plus de temps", conclut Arnold Félix.