Dossier santé partagé : à Bruxelles un adulte sur deux ignore qu’il a consenti

Comme l’en dernier à la même époque, Abrumet, le réseau bruxellois de la santé, mène depuis le début de la semaine sa campagne en faveur du dossier santé partagé. Surprise : de nombreuses personnes ignorent qu’elles ont déjà un tel dossier. Comment cela est-il possible et que peut-on y faire ?

A Bruxelles, la proportion des adultes qui possèdent déjà un dossier médical partagé est très élevée : les responsables d’Abrumet l’estiment à 89%. Et pourtant, le réseau bruxellois de la santé mène actuellement sa « Semaine bruxelloise de l’e-santé » dans les centres commerciaux et autres lieux publics de la région. Elle veut inciter plus de personnes encore à donner leur consentement au partage de leurs données de santé entre les professionnels de santé qui s’occupent d’elles.

Des affiches sont disposées dans les bus et le métro, et sur des panneaux d’affichage aux abords des centres commerciaux. Des visioconférences sont accessibles à tous. Pour faire allusion au dicton bien connu « une pomme par jour éloigne le médecin pour toujours », des pommes sont distribuées aux passants dans les centres commerciaux et autres lieux publics où se déroule la campagne. « Les gens sont contents de recevoir une pomme, que nous présentons comme symbole de la santé », commente Cécile Palies, responsable de la communication chez Abrumet. « La pomme fournit une bonne entrée en matière pour aborder la question ». 

L’objectif est non seulement de convaincre le public de l’intérêt d’un tel dossier mais aussi d’expliquer qu’il est possible de contrôler le contenu du dossier, de décider qui peut le consulter et de vérifier qui l’a consulté. C’est en montrant sur place comment cela peut se faire, quelles manipulations sont à effectuer, que les responsables essayent de convaincre tout un chacun. Avec un taux aussi élevé de personnes déjà inscrites, leur nombre ne peut plus beaucoup augmenter. La tranche des personnes non encore inscrites est surtout constituée par des mineurs d’âge. Ceux-là ne peuvent pas encore s’inscrire sauf si leur représentant légal le fait pour elles. 

La surprise est de se rendre compte que près d’une personne sur deux, selon les estimations d’Abrumet, ignore qu’elle a déjà un dossier santé partagé. « Un certain nombre d’entre elles ont sans doute tour simplement oublié qu’elles avaient donné leur consentement », explique Cécile Paliès. « Mais il n’est pas impossible qu’au début de l’existence du dossier partagé, quelques médecins aient automatiquement inscrit des patients lorsqu’ils introduisaient leur carte d’identité dans le lecteur de carte ». C’est la surprise pour les patients aussi. « Dès lors, lorsque nous découvrons cela avec une personne », ajoute la chargée de communication, « nous lui expliquons, démonstration à l’appui sur un smartphone, toutes les possibilités qui s’offrent à elle ». Et d’ajouter, bien entendu, qu’on leur explique aussi comment se désinscrire si elles le souhaitent.  

La campagne s’accompagne d’un « concours esanté » ouvert au grand public jusque vendredi. Il y a un vélo électrique à gagner et 75 autres prix.  

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