Fonds blouses blanches - Le PS dépose un texte pour concrétiser la volonté du parlement

Le PS a déposé une proposition de loi qui concrétise le «Fonds blouses blanches» créé par un amendement à la loi sur les douzièmes provisoires la semaine passée. Le texte a été envoyé à la co-signature des autres partis. Le fonds serait doté de 400 millions d'euros et pourrait être alimenté par une taxe sur les comptes-titres réhabilitée et une contribution des assurances-groupe.

Mercredi, à 14h15, les commissions des Affaires sociales, de la Santé et du Budget tiendront une réunion commune afin de trouver un moyen de mettre en oeuvre cet amendement qui vise à améliorer la condition du personnel infirmier.

«Les infirmiers et les infirmières en ont aujourd'hui ras-le-bol. Qu'ils travaillent à l'hôpital, en maisons de repos ou au domicile des patients, leurs conditions sont devenues au fil du temps insupportables», a souligné la députée Sophie Thémont, co-auteure de la proposition. 

«Cela fait des mois que l'on interpelle la ministre de la Santé sur la situation des infirmières et qu'elle fait la sourde oreille, que le gouvernement se réfugie derrière les affaires courantes. Nous avons rappelé la semaine passée que le parlement, lui, n'était pas en affaires courantes. Aujourd'hui, nous assumons nos responsabilités et proposons une solution concrète, charpentée juridiquement et financée budgétairement», a expliqué le chef de groupe, Ahmed Laaouej.

Le fonds serait piloté par un comité de gestion qui formulerait des recommandations pour améliorer la situation du personnel infirmier, par exemple en augmentant les effectifs, en réduisant la charge de travail ou encore en revalorisant le salaire.

Ce comité serait composé de représentants de l'Institut National de l'Assurance Maladie-Invalidité (INAMI), du gouvernement, des mutualités et de la profession.

Le fonds serait alimenté par le budget de l'Etat. Le PS propose plusieurs pistes de financement: la réhabilitation de la taxe sur les comptes-titres annulée récemment par la Cour constitutionnelle, un renforcement de la lutte contre la fraude fiscale et une contribution des assurances-groupe contractées par les entreprises pour leur personnel et qui bénéficient actuellement d'un régime fiscal favorable.

Le texte a été soumis aux autres groupes démocratiques. C'est une base de discussion, il n'est pas à prendre ou à laisser, a assuré M. Laaouej. 

«Nous voulons que le vote de jeudi passé soit concrétisé rapidement et éviter un encommissionnement. Les infirmiers et les infirmières attendent autre chose que des promesses vagues», a-t-il ajouté.

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