Le Covid a fait chuter l'espérance de vie, le nombre de naissances et d'unions dans l'UE

La pandémie de coronavirus a fait baisser l'espérance de vie à la naissance des Européens, ainsi que le nombre de naissances et de mariages, ressort-il jeudi d'une nouvelle publication de l'office statistique de l'Union européenne, Eurostat.

"Bien que les changements démographiques aient tendance à être lents et ne soient pas toujours perceptibles à court terme, la pandémie de Covid-19 a eu un impact substantiel sur la démographie de l'UE", souligne Eurostat.

Ainsi, l'espérance de vie à la naissance dans l'Union européenne est passée de 81,3 ans en 2019 à 80,4 ans en 2020 et 80,1 ans en 2021 Elle a diminué dans tous les États membres, à l'exception du Danemark et du Luxembourg, où elle est restée inchangée entre 2019 et 2021. Les baisses les plus importantes ont été observées en Slovaquie (de 77,8 en 2019 à 74,6 en 2021) et en Bulgarie (de 75,1 à 71,4). L'espérance de vie a néanmoins augmenté de 2,5 ans au niveau de l'UE entre 2002 et 2021, nuance l'office statistique.

En ce qui concerne le nombre de naissances par femme, bien qu'il n'ait jamais cessé de diminuer au sein de l'Union européenne, il a connu une évolution plus irrégulière au cours de la période 2001-2021, selon Eurostat. Il est passé d'en moyenne 1,43 naissance par femme en 2001 à environ 1,57 en 2008-2010, puis a légèrement diminué pour atteindre 1,51 en 2013, avant de remonter modestement à 1,53 en 2019. En 2020, il a de nouveau chuté à 1,50 en 2020 et est revenu à 1,53 en 2021.

Enfin, le taux brut de nuptialité, c'est-à-dire le nombre de mariages pour 1.000 personnes, a culminé à 5,0 en 2007. Il est ensuite resté à 4,1 ou plus jusqu'en 2019, où il était de 4,3. En 2020 et 2021, touché par la pandémie de Covid-19, le taux de nuptialité a enregistré ses valeurs les plus basses depuis 1964 (première année disponible), à savoir respectivement 3,2 et 3,9. En 2021, les taux les plus élevés ont été observés en Hongrie (7,4 mariages pour 1.000 personnes), en Lettonie, en Lituanie et en Roumanie (6,0 chacun), et les plus faibles au Portugal et en Slovénie (2,8 chacun).

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