Les hôpitaux de Paris déprogramment les opérations non-urgentes. Et à Bruxelles ? 

En France, la direction des hôpitaux de Paris a annoncé être "contrainte d'effectuer de premières déprogrammations d'opérations chirurgicales à compter de ce week-end", face à l'afflux de malades du coronavirus dans ses services de réanimation. Et à Bruxelles ? 

Avec plus de 25% des lits de soins critiques occupés par des cas de coronavirus, "les déprogrammations qu'on souhaitait à tout prix éviter sont désormais nécessaires" et l'AP-HP "sera contrainte d'(en) effectuer de premières à compter de ce week-end, pour pouvoir accueillir les patients Covid en réanimation", a expliqué son directeur adjoint. Cela représentera "environ 20%" des opérations prévues, en priorité celles concernant "les patients dont la prise en charge peut être reportée sans risque de perte de chance".

Vigilance à Bruxelles.

A ce stade, à Bruxelles, les opérations chirurgicales se poursuivent normalement. A l’hôpital Brugmann, le Dr Jacques Jani, président du conseil médical, souligne que les déprogrammations ne sont pas à l’ordre du jour « mais nous analyserons la situation chaque jour en fonction de la réalité dans les différents services. Peut-être que dans deux ou trois jours, d’autres mesures seront prises à la suite des réunions qui sont tenues avec tous les acteurs de l’institution. »

Du côté des Cliniques Saint-Luc on confirme qu’ « aucun report d’opération n’est prévu, contrairement à ce qu’il se passe en France. » A l’hôpital Saint-Pierre à Bruxelles,  le Dr Philippe Leroy précisait encore, il y a quelques jours, que « maintenant, il faut apprendre à vivre avec le covid. On doit s’adapter tout en continuant de prendre soin des patients souffrants d’autres maladies. » 

Dans d’autres établissements privés, on souligne que « les opérations depuis la fin de la première vague, ont pleinement repris. Il n’y a pas beaucoup de places disponibles pour l’instant si nous devions faire face à la même vague. On suit évidemment la situation. »

A Liège, autre grande ville du pays, Julien Compère le directeur de l’institution ne cache pas que ses équipes « travaillent à pouvoir garantir la continuité des opérations chirurgicales par discipline tout en prévoyant un scénario où certaines interventions pourraient être reportées. Le tout est de bien analyser les priorités et surtout de tenir compte de la disponibilité du personnel s’il doit être sur plusieurs fronts en même temps. » Du côté du groupe des hôpitaux de Jolimont, situé en périphérie de la capitale, on souligne aussi « que des reports d’opérations ne sont pas à l’ordre du jour. »

Garantir les soins ordinaires

En outre, Pedro Faucon, directeur général pour les soins de santé au sein du Service public fédéral Santé publique, a annoncé que « les patients traités pour le Covid-19 seront plus rapidement répartis parmi les hôpitaux. De cette manière, le reste des soins ordinaires peuvent être poursuivis partout. »

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