Maggie De Block évoque son passé et envisage l'avenir

Maggie De Block, ancienne ministre de la Santé, a annoncé qu'elle se retirait de la politique, bien qu'elle figure encore en position de soutien sur la liste d'Open VLD pour les élections européennes. Quelles sont ses motivations et quel bilan tire-t-elle du gouvernement Vivaldi ?

À l'approche des élections, le producteur de télévision Luk Alloo a réalisé une série d'interviews avec plusieurs politiciens, dont les détails sont rapportés dans le journal Het Laatste Nieuws 

Interrogée sur ce qu'il adviendrait si elle obtenait 100 000 voix en tant que dernière de la liste d'Open VLD aux élections européennes, Maggie Deblock n'écarte pas complètement l'idée de continuer l'aventure : "Nous verrons. Mais une chose est certaine : si je suis élue, je me rendrai sans aucun doute à l' Europe. La santé est un enjeu majeur en Europe, tout comme le sont l'asile et la migration. Ce sont les deux thèmes que nous avons développés pour cette campagne européenne."

Mme De Block révèle une préférence marquée pour l'engagement politique au niveau européen : "Travailler pour l'Organisation Mondiale de la Santé m'inspire. C'est seulement en collaborant que nous pouvons résoudre les problèmes de santé publique. Nous l'avons vu notamment avec l'acquisition des vaccins contre le coronavirus. L'Europe doit se montrer déterminée, anticiper les défis et faire preuve de puissance, sinon les vaccins finiront aux mains des Américains. Toutefois, je ne souhaitais pas être tête de liste. Après 25 ans d'engagement politique et presque une décennie au gouvernement, il est temps de laisser la place à des gens jeunes et dynamiques."

Elle espère que son parti parviendra à réitérer son score de 13 % obtenu en 2019 : "Ce serait pour nous une immense satisfaction." Elle évalue positivement le rôle d'Alexander De Croo en tant que 'coach' du gouvernement Vivaldi : "Il a su maintenir la cohésion. Toutefois, il serait regrettable de nous voir à nouveau confinés 500 jours pour former un gouvernement. Cela provoquerait un immobilisme sans précédent et engendrerait des frais superflus."

Au sujet de son successeur Frank Vandenbroucke, elle déclare : "Je connais Frank depuis qu'il était ministre des Affaires sociales et des Pensions en 1999. Il n'a guère changé. Il aborde les problématiques de manière plus académique, mais il a bien poursuivi les réformes stipulées dans l'accord gouvernemental, notamment concernant l'aide psychologique, la restructuration des soins hospitaliers et la centralisation des expertises pour améliorer les chances de survie et la qualité de vie des citoyens."

Parmi les meilleurs ministres avec lesquels elle a collaboré, elle cite Koen Geens (CD&V) ainsi que ses collègues de parti, Guy Verhofstadt et Alexander De Croo. Elle estime que 60 % des acteurs politiques sont 'compétents'. Le plus beau compliment qu'elle ait reçu provient souvent des patients : "Ils me disent : ‘Maggie, ce médicament est remboursé et grâce à cela, ma vie est prolongée.’ J'ai beaucoup œuvré pour que les médicaments innovants soient remboursés et cela semble vraiment porter ses fruits. Cela me rend très heureuse."

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Derniers commentaires

  • Sammie SOETAERT

    19 mai 2024

    Y aurait-il eu moins de complotistes si l'ex-ministre de la santé n'aurait pas menti au sujet de l'importance de porter un masque pour prévenir la Covid-19 (https://radio1.be/lees/maggie-de-block-over-mondmaskers-het-heeft-geen-zin-om-ze-te-dragen-het-kan-een-vals-gevoel-van-veiligheid-geven) ? N'aurait-il pas été plus simple de dire la vérité (https://www.rtbf.be/article/coronavirus-la-destruction-des-masques-stockes-a-belgrade-une-erreur-avec-le-recul-10696888) afin de ne pas perdre la confiance de la population ? Indemnité de sortie de 316.890 EUR en 30 mois. Elle estime que 60 % des acteurs politiques sont 'compétents'. De quel côté l'histoire va-t-elle la classer ?