On pratique de moins en moins de chirurgie bariatrique en Belgique : les derniers chiffres

Le nombre des interventions de chirurgie bariatrique diminue d’année en année. Les chiffres fournis par le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique en réponse à une question de la députée Yoleen Van Camp (N-VA) l’indiquent clairement.

En 2020, 17.645 opérations chirurgicales visant l’amaigrissement des patients ont été entreprises. Le nombre de ces interventions est en baisse continuelle depuis 2016. Cette année-là, on en comptait encore 23.906. La diminution est surtout marquée en Région de Bruxelles Capitale et en Wallonie. Dans la capitale, on est passé de 6.212 interventions en 2016, à 3.340 en 2020. En Wallonie, ce nombre a dégringolé au cours de la même période de 7.162 à 4.931. Par comparaison, le recul enregistré en Flandre est quelque peu moindre : on est passé de 10.532 à 9.374.

L’analyse de ces chiffres fait ressortir quelques faits remarquables. Il apparaît ainsi que l’âge le plus précoce auquel une sleeve gastrique a été réalisée est de deux ans. Et le patient le plus âgé qui en a bénéficié avait pas moins de 103 ans. L’âge moyen de mise en place d’un bypass est de 41 à 44 ans, selon les régions. Pour une gastrectomie, il se situe en moyenne entre 39 et 44 ans et pour une sleeve gastrique, c’est entre 50 et 53 ans.
Des informations qui ne sont pas validées par les cliniciens spécialistes. Pour le Dr Jean-Jacques Houben, concernant les âges extrêmes de 2 et 103 ans, il s'agit clairement d'erreurs d'encodage. Pour lui, on ne peut pas se baser  sur des statistiques de nomenclature fournies par une administration dont on connaît les failles et l'incompétence." Analysez les chiffres d'activité réelle sur base des données cliniques hospitalières."

Concernant la chute de 50 % de l'activité bariatrique depuis la pandémie  " Vous objectivez ce que nous dénonçons depuis presque 3 ans! La fermeture des lits, la pénurie d'infirmières puis d'anesthésistes, ont impacté la chirurgie métabolique et fonctionnelle. Les patients attendent parfois 1 an pour être programmés. En pratique, un cancer du pancréas de 70 ans ( gain moyen de survie de 18 mois) passe avant une maman diabétique obèse de 32 ans ( impact moyen attendu de survie de 8 ans) ."

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Derniers commentaires

  • Jean-Jacques HOUBEN

    19 septembre 2022

    Une fois de plus, malheureusement, ces informations ne sont pas validées par les cliniciens spécialistes.
    Concernant les âges extrêmes de 2 et 103 ans, il s'agit clairement d'erreurs d'encodage. On ne base pas un article sérieux sur des statistiques de nomenclature fourni par une administration dont on connaît les failles et l'incompétence. Analysez les chiffres d'activité réelle sur base des données cliniques hospitalières.
    Concernant la chute de 50 % de l'activité bariatrique depuis la pandémie ...qu'en concluez vous? Que l'on n'est plus atteint d'obésité morbide en Belgique? Que les chirurgiens ne veulent plus soigner cette pathologie? Que les analogues du glucagon ont détrôné la chirurgie métabolique? Mais non! Vous objectivez ce que nous dénonçons depuis presque 3 ans! La fermeture des lits, la pénurie dinfirmières puis anesthésistes, ont impacté la chirurgie métabolique et fonctionnelle. Les patients attendent parfois 1 an pour être programmé. En pratique, un cancer du pancréas de 70 ans ( gain moyen de survie de 18 mois) passe avant une maman diabétique obèse de 32 ans ( impact moyen attendu de survie de 8 ans) . Merci d'apporter cette information mais concluez alors et surtout tirez en les conclusions sur la gestion publique de la situation sanitaire belge.