Il y a eu en moyenne 502,1 contaminations au coronavirus par jour en Belgique entre le 30 août et le 5 septembre, un chiffre en augmentation (+13%) par rapport à la période de sept jours qui précède, d'après les chiffres publiés mercredi matin par Sciensano. Le total d'infections depuis le début de l'épidémie en Belgique est désormais de 89.141 cas.
Une tendance à la hausse est constatée dans la plupart des provinces et parmi les moins de 60 ans. La région de Bruxelles-Capitale est la plus touchée par ce phénomène. On y dénombre en moyenne 132 nouvelles infections par jour, soit une augmentation de 13% par rapport à la semaine précédente.
Anvers enregistre, quant à elle, une hausse de 21%. En effet, la semaine dernière, 101 nouveaux cas en moyenne ont été comptabilisés chaque jour.
Dans les autres provinces, les augmentations se situent entre 12 et 33%, à l'exception du Brabant flamand, de Liège et du Luxembourg, où les tendances sont à la baisse.
Selon Sciensano, l'augmentation du nombre de cas est due à la multiplication des tests, mais également aux retours de voyages effectués dans des zones rouges et au faible respect des mesures mises en place pour lutter contre le virus.
Les hospitalisations connaissent une augmentation de 28%, pour s'établir à 21 par jour en moyenne. Le pays en comptabilise 19.165 depuis le début de la crise.
Quant aux décès, ils suivent une courbe descendante. Il y en a eu 2,3 par jour en moyenne sur la période de référence (-2%), pour un total de 9.912 depuis l'arrivée du coronavirus en Belgique.
Enfin, la Belgique compte actuellement 57,7 nouvelles contaminations pour 100.000 habitants sur 14 jours (-8%).
Le porte-parole du Centre de crise national, Antoine Iseux, a indiqué mercredi que cette augmentation du nombre de contaminations n'était pas à prendre à la légère, mais que la situation n'était pas dramatique. Selon lui, "l'occupation des lits d'hôpitaux par des patients atteints du Covid-19 reste à un niveau plancher et le nombre de nouvelles admissions est limité". Cette augmentation du nombre de contaminations "n'est pas tout à fait étonnante", a-t-il ajouté, "car malgré toutes les précautions prises, le risque zéro n'existe pas". Il a conclu en rappelant qu'en tant que société, "nous devons prendre acte de la présenc e de ce virus. Cela ne signifie pas que nous pouvons baisser la garde. Nous devons rester vigilants et nous tenir aux six règles d'or (le respect des règles d'hygiène, la pratique de activités de préférence à l'extérieur, l'attention portée aux personnes vulnérables, la distanciation sociale, la limitation des contacts rapprochés et le respect des règles sur les rassemblements, NDLR) pour prendre soin de notre santé et de celle des autres."
Concernant l'éventuelle réduction de la période de quarantaine, le porte-parole interfédéral, Yves Van Laethem, a rappelé que lorsqu'ils attrapent le virus, 95% des gens vont développer des symptômes (s'ils en développent) endéans les 14 jours, tandis qu'une partie n'aura pas de symptômes et sera simplement porteuse du virus pendant ce laps de temps. "Si on raccourcit les fameux 14 jours, on aura par définition perdu une partie de ceux qui au jour 10, par exemple, déclareront la pathologie ou seront encore porteurs du virus. Par contre, on pourra améliorer la compliance, c'est à dire la manière dont les gens vont comprendre et respecter ce type de mesures parce qu'elles se ront moins contraignantes", a-t-il expliqué. "Ce genre de point est actuellement en cours de discussion au niveau des instances scientifiques et c'est sur base de leurs conseils, que le politique, in fine, devra décider ou non de ce raccourcissement."