Risques accrus pour la santé et la sécurité avec l'usage récréatif du gaz hilarant

Le traitement des bouteilles de protoxyde d'azote (gaz hilarant) provoque de plus en plus souvent des explosions problématiques dans les incinérateurs de déchets à Bruxelles. Et son usage via de plus grands contenants présente des risques pour la santé, a communiqué lundi Safe.brussels, qui coordonne la prévention et la sécurité sur le territoire de la Région de Bruxelles-Capitale.

Une enquête exploratoire menée auprès de professionnels du secteur de la propreté, de la prévention et de la sécurité, met en lumière une évolution dans l'usage récréatif du gaz hilarant au sein de l'espace public. En découlent des risques accrus appela nt à plus de contrôle devant "la vente illégale de protoxyde d'azote" et "une sensibilisation et une prévention plus ciblées au sein des groupes à haut risque", selon l'observatoire de Safe.brussels.

L'utilisation de protoxyde d'azote, perçu comme inoffensif malgré des risques réels sur la santé, a muté à plusieurs égards, mettent en lumière les analystes. De plus grands contenants ont remplacé les petits cartouches. Des grandes bouteilles, permettant une consommation moins chère et collective, sont retrouvées dans des lieux discrets sans contrôle social ou à proximité de lieux festifs.

"En ce qui concerne l'évolution de l'ampleur du phénomène, les avis des personnes interrogées sont partagés. Certains acteurs indiquent que récemment, de plus en plus de déchets de protoxyde d'azote sont récupérés" affirment les analystes, précisant que les résultats doivent "être interprétés avec prudence en raison des limites de cette enquête".

Outre les risques plus importants associés à l'utilisation de grandes bouteilles de protoxyde d'azote que ceux des petites cartouches, l'enquête épingle le problème lié aux déchets abandonnés, en particulier de contenants pas complètement vides. Ils se retrouvent dans le circuit des déchets ménagers et provoquent des explosions dans les incinérateurs de l'unique incinérateur de la région, nécessitant arrêts et réparations.

"Une réglementation stricte des substances psychoactives et son application sont toujours nécessaires, mais elles doivent être accompagnées de mesures de prévention, de réduction des risques et d'assistance. Une telle approche intégrée est nécessaire pour s'attaquer structurellement à la fois à l'usage, y compris l'usage problématique, et à l'offre", a conclu Safe.brussels.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.