L'ABSym se demande si la procédure de suspension des radiologues s'est déroulée correctement

L'hôpital ZNA Cadix d'Anvers a suspendu toute son équipe de radiologues suite à une enquête interne, suscitant des interrogations sur la procédure suivie. l'ABSyM, sans accès au dossier, ne se prononce pas sur les aspects médicaux mais regrette l'absence de médiation. La transmission des résultats aux médias est jugée préjudiciable pour la réputation des radiologues et le corps médical.

Il est sans précédent qu'une équipe entière de médecins spécialistes soit suspendue. La question se pose de savoir si la direction de l'hôpital n'aurait pas dû privilégier la médiation avec les médecins concernés.

Si un médecin hospitalier a des performances insuffisantes, le médecin-chef peut prendre des "mesures coercitives". Deux nouvelles compétences ont été accordées au médecin-chef à la fin de l'année 2023 via une modification de la loi hospitalière :

  1. Le médecin-chef peut avertir par écrit un médecin lorsqu'il estime que l'aspect médical, la qualité des soins ou la sécurité des patients sont compromis.
  2. En outre, le médecin-chef dispose d'un "droit d'instruction". Cela signifie qu'il ou elle peut donner des instructions écrites au médecin concerné.

Un avertissement ou une instruction n'est pas une sanction. C'est une invitation pour le médecin à réfléchir sur sa pratique et cela n'a pas d'incidence sur sa relation avec l'administration de l'hôpital.

"Pour autant que nous le sachions, aucune de ces mesures coercitives prévues par la loi n'a été utilisée dans le cas des radiologues de Cadix. Quelle qu'en soit la raison, cela semble être une décision très drastique et radicale. L'ABSyM regrette qu'il n'ait pas été privilégié la médiation au sein du conseil médical ou de la Commission paritaire nationale médecins-hôpitaux."

"Il est préoccupant que la direction d'un hôpital transmette les résultats d'une enquête interne aux médias. Cela nuit à la réputation des radiologues et, par extension, discrédite l'ensemble du corps médical. Cela provoque également de l'inquiétude chez les patients."

"Nous ne pouvons qu'espérer qu'il n'y ait pas d'autres motifs sous-jacents à la base de cette mesure inédite," conclut le président de l'ABSyM

Lire aussi: L'hôpital anversois ZNA Cadix suspend sept radiologues en raison de la qualité de leurs diagnostics

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Derniers commentaires

  • Veronique De Blay

    10 juin 2024

    C’est une méthode hautement discutable . Que l’ensemble d’une équipe de 7 radiologues soit mise à pied encore plus !
    Cela sent tout de le quand même la conspiration… Il y a forcément un autre problème en sous jascent ..,