Un (seul) centre de chirurgie du pancréas dans chaque province en 2020

Une proposition concernant les centres de chirurgie du pancréas débattue par les trois syndicats médicaux, les mutuelles et les coupoles hospitalières, a reçu l’aval de toutes les parties à l’exception des organisations hospitalières francophones Unessa et Santhea. Sachant qu’il s’agit déjà de la sixième version du texte, il était grand temps d’aboutir. Le Comité de l’Assurance devrait rapidement donner son feu vert.

En substance, l’idée serait que chaque province dispose d’ici à 2020 d’un unique centre de chirurgie des tumeurs du pancréas. Au cours de la période préparatoire, l’année prochaine, tout le monde devra donc collaborer de plus en plus pour parvenir, in fine, à une situation où il ne subsistera plus que ces centres provinciaux, qui devront totaliser un minimum de 20 interventions chaque année.

Pour Marc Moens, si l’on se base sur le critère de la qualité des soins, la réticence des coupoles francophones est incompréhensible. Soulignons néanmoins au passage que le principe des centres provinciaux ne s’applique pas à la chirurgie de l’œsophage, qui devrait être concentrée sur quatre ou cinq sites pour l’ensemble de la Belgique et ne sera donc même pas proposée dans l’ensemble des centres universitaires.

Anatomopathologie

Le Dr Moens revient également sur les problèmes qui reviennent sur la table à intervalles réguliers dans le domaine de la standardisation des soins à basse variabilité, en prenant l’exemple de l’anatomopathologie. Dans ce domaine, l’introduction des soins à basse variabilité a en effet mis au jour un problème majeur: tous les examens que les hôpitaux devraient déléguer ne figurent pas dans le système d’enregistrement, ce qui revient à une fausse réduction des prestations anatomopathologiques intramuros.

De ce fait, les chiffres sont fortement sous-estimés et les médianes sur lesquelles reposent les soins à basse variabilité dans ce domaine sont forcément erronées.

La loi ne prévoit en outre aucune solution comme pour la biologie clinique, où il existe un système de sous-traitance. Certains aspects seraient liés à la circulaire que l’Inami vient de finaliser à ce sujet  «On commence tout doucement à se rendre compte que l’Arrêté Royal prend l’eau de partout», conclut le Dr Moens.

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