Bouchez propose un "pacte pour une société nouvelle" et moins de ministres de la Santé

Le MR travaille à l'élaboration d'un "pacte pour une société nouvelle" post-crise du coronavirus qui doit englober l'ensemble des entités fédérées et le pouvoir fédéral, a affirmé vendredi le président du Mouvement Réformateur, Georges-Louis Bouchez, tout en plaidant pour un Etat fédéral "efficace" et pour une réduction du nombre de ministres responsables des questions de santé au sud du pays.

"Ce pacte contiendra le plan de relance bien évidemment mais nous ne devons pas nous limiter à redémarrer notre économie. Nous devons réformer notre approche du secteur culturel, de l'enseignement, de la place de la famill e, de l'équilibre entre vie privée et professionnelle", a-t-il affirmé lors du "premier congrès virtuel" de l'histoire du MR, un parti qui célèbre chaque 1er mai la Fête du travail libérale, cette année dans un contexte de grave crise sanitaire.

"Cette société nouvelle doit intégrer un nouveau pacte social qui intègre mieux les changements de la société et du monde. Un socle universel garanti doit permettre à chacun de pouvoir avoir la sécurité d'existence nécessaire pour développer pleinement sa liberté", a ajouté M. Bouchez.

"Pour cela, les libéraux ne veulent pas d'un Etat lourd ou intrusif mais bien d'un Etat efficace", a-t-il poursuivi en évoquant une "Belgique forte".

Il s'exprimait, tout comme la Première ministre Sophie Wilmès, par message vidéo depuis le siège du parti - en non lors d'un meeting initialement prévu à Liège à l'occasion du 25e anniversaire du décès de Jean Gol, un ex-homme fort du parti libéral qui s'appelait encore le PRL.

"Nous ne pouvons plus rester avec neuf ministres de la santé dont six dans l'espace Wallonie-Bruxelles", encore dit M. Bouchez, jugeant cette situation "interpellante".

"On n'échappera pas à un moment donné à une évaluation de notre mode de fonctionnement. Souvent l'Etat fédéral est le bon niveau", a-t-il admis en réponse à la question d'un militant, en rappelant des déclarations antérieures sur son "attachement à la Belgique".

Mme Wilmès a pour sa part jugé possible une "modernisation", une réforme de l'Etat belge, notamment à la lumière de la crise du Covid-19, "mais après".

"Tous les niveaux de pouvoir - communaux, régionaux, communautaire et le fédéral - travaillent dans la même direction. Ceci est la preuve-même que les problèmes de coordination que l'on attribue à la Belgique, à sa structure, à son mode de fonctionnement ne sont pas une fatalité", a souligné la cheffe du gouvernement fédéral.

Admettant que le système belge est "plus que perfectible", elle a souligné que l'"on pourra certainement envisager de l'améliorer". Mais "dans un autre temps", a-t-elle dit.

"Mais, oui, il est encore possible de faire des choses ensemble en Belgique. Je le constate tous les jours", a relativisé Mme Wilmès.

Cette crise démontre "que s'il y a la volonté de travailler ensemble, c'est possible", a-t-elle renchéri. "Dans le cadre du comité de concertation, je travaille main dans la main avec les ministres-présidents des autres Communautés, des autres Régions et cela se passe très bien parce que l'on a une volonté unique", en dépit d'appartenances politiques différentes, a-t-elle précisé.

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