Un audit révèle une charge psychosociale élevée au sein de la police fédérale

Un audit sur la charge psychosociale en interne réalisé en 2018 au sein de la police fédérale et de 12 zones locales fait état d'un malaise grandissant chez les policiers, rapporte La Dernière Heure samedi.

La charge psychosociale à la police fédérale est élevée avec "davantage de stress, d'épuisement émotionnel, de distance, de risque de burn out, de comportements excessifs au travail et moins de satisfaction, d'enthousiasme et d'intention de rester", selon le rapport final.

Au total, 48% des travailleurs qui ont été absents au cours de l'année écoulée (2.229 des policiers interrogés) affirment que cette absence était due au moins en partie au travail. "57% des travailleurs invoquent à cet égard des problèmes psychosociaux, 55% des problèmes physiques et 21% un accident de travail".

Cet audit révèle en outre qu'au cours de l'année écoulée, 58 policiers (1,2%) ont pensé au suicide, avec l'intention de passer à l'acte. De plus, 26% des femmes interrogées ont déclaré avoir été victimes de harcèlement sexuel au cours des six derniers mois, contre 14% dans le groupe de référence.

"Au cours de réunions avec la direction de la police et les syndicats ainsi que lors de visites de terrain, je me suis immédiatement rendu compte qu'il y avait de nombreux défis à relever et qu'ils demandaient une réponse forte", a de son côté réagi le ministre de l'Intérieur, Pieter de Crem.

Ce dernier était au courant des conclusions de l'audit et assure avoir, depuis, fait du recrutement et de la lutte contre les violences envers les forces de l'ordre et les services de secours, une priorité.

Les résultats de l'audit seront analysés en profondeur par la direction interne pour la prévention et la protection au travail de la police fédérale afin de prendre les mesures nécessaires à l'amélioration du bien-être du personnel, a encore indiqué le ministre. Au sein de la police fédérale, 4.846 membres ont accepté de répondre au questionnaire réalisé par la KU Leuven pour cette analyse de risque dirigée par une équipe de 26 chercheurs dont huit psychologues, 10 docteurs et trois professeurs, sous la direction de la médecine du travail.

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