Une commission de planification propre à la Flandre : vers une scission de la sécurité sociale ? (CIUM)

Dans un communiqué mercredi, le Comité Inter-Universitaire des étudiants en Médecine (CIUM) réagit à la décision du gouvernement flamand de se doter de sa propre commission de planification. 

Pour rappel : actuellement, une commission de planification fédérale détermine le nombre de numéros INAMI à attribuer aux nouveaux médecins dans les différentes communautés. 

La gestion fédérale des quotas INAMI a toujours suscité débat entre les communautés. Les quotas INAMI sont toujours restés sous leur forme depuis leur création et ce malgré les demandes de la population, du personnel soignant et des étudiants. 

Sous l’impulsion d’un précédent gouvernement à majorité flamande, les restrictions d’accès aux études de médecine en communauté francophone se sont endurcies malgré un état de pénurie évident. Le CIUM a toujours demandé une révision des quotas avec l’instauration d’un cadastre dynamique permettant de former suffisamment de médecins par rapport à la demande, et récemment la mutation du lissage négatif imposé en fédération Wallonie-Bruxelles en lissage positif. 

La décision de former une commission de planification propre à la Flandre signifierait qu’une commission similaire devrait se mettre en place en communauté francophone également et qu’a terme, chaque communauté devrait gérer ses propres quotas. 

La séparation des compétences au sujet des quotas INAMI pourrait s’avérer complexe et mènerait certainement à une séparation de la gestion des soins de santé entre communautés, volonté jamais cachée par les partis majoritaires flamands. 

Cependant, cela permettrait à la fédération Wallonie-Bruxelles de pouvoir former un nombre de médecins nécessaire pour faire face à la pénurie qu’il y règne en mettant en place des quotas qui respectent la situation de terrain et progressivement libérer les médecins de la charge de travail surhumaine qui leur incombe. 

Pour Basil Sellam, Président du CIUM, ce genre de déclaration est cependant à prendre avec des pincettes : le gouvernement fédéral reste en formation et la décision du nombre de médecins formés reste une compétence fédérale. 

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