Elections 2019 - Le rôle des mutualités divise les partis flamands

Si cela ne tenait qu'à la N-VA et à l'Open Vld, le rôle des mutualités serait remis à plat, ces deux partis reprochant un manque de transparence dans l'utilisation des moyens qui leur sont accordés. Du côté des autres partis flamands, on souligne par contre qu'une privatisation serait tout sauf neutre budgétairement, est-il ressorti samedi d'un symposium sur l'avenir des soins de santé organisé à l'hôpital universitaire de Jette et auquel six partis ont participé.

Si une grande majorité des auditeurs du symposium s'est prononcée pour une suppression pure et simple des mutualités, aucun parti ne va jusque là. La ministre sortante de la Santé, Maggie De Block (Open Vld), y voit à tout le moins un signal que "si les mutualités ne changent pas leur fusil d'épaule, elles scieront la branche sur laquelle elles sont assises". Les mutualités reçoivent un milliard d'euros pour couvrir leurs coûts administratifs et la ministre n'accepte pas le flou existant selon elle sur la manière dont cet argent est dépensé.

Valerie Van Peel, de la N-VA, est du même avis et fait valoir un récent rapport de la Cour des comptes. Elle déplore également la "pilarisation" liée au système et les accointances avec le monde politique. "Je ne suis pas contre les mutualités, je vois leur intérêt", mais leur manière de fonctionner et leur financement doit changer, estime la nationaliste flamande.

Les autres partis ont pris la défense du système actuel. "Je vous invite à regarder au-delà des frontières. Aux Pays-Bas, les mutualités ont disparu mais les listes d'attente se sont énormément allongées et les coûts ont augmenté", a répondu Bianca Debaets (CD&V).

"Rien n'est aussi contrôlé que les mutualités", a abondé Karin Jiroflée (sp.a). Tout comme Peter Mertens (PVDA/PTB), elle a souligné qu'une privatisation entraînerait une hausse des coûts.

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Derniers commentaires

  • Charles KARIGER

    16 mai 2019

    Mais... mais... mais... les mutualités SONT des firmes strictement privées! Si l'INAMI est un parastatal, pseudopode curieux de l'Etat, par contre les mutualités n'ont rien d'établissements publics. Et leurs identité essentiellement politique le démontre, tout comme l’ambiguïté de leurs interventions (dispensation de soins, organisation de séjours de loisirs, assurances diverses complémentaires mais obligatoires, commerce de bandagisterie, lunetterie, etc) et de leurs prises de position partisanes.
    Aucun autre pays n'a suinté ce genre de mérule.
    A la Libération, le Confrère Albert MARTEAU, chirurgien urologue et communiste fut le premier ministre de la Santé Publique du gouvernement Pierlot, chargé d'organiser une véritable sécurité sociale en Belgique. Il luttera longuement mais vainement pour éliminer les mutuelles de sa gestion, pointant avec précision leur rôle néfaste.
    NB Les "mutuelles" françaises sont de vraies sociétés d'assurance qui n'ont rien à voir avec nos mutualités qui sensu stricto ne sont que de coûteux courtiers entre leurs "affiliés" et l'INAMI.