La ministre de la Justice Annelies Verlinden (CD&V) mise sur l'année 2030 pour l'ouverture des premiers Centres de détention médico-légaux (CDM), des centres destinés aux détenus qui ne doivent pas être "internés" mais souffrent de troubles psychiques.
Ces centres doivent encore être construits, et l'objectif de 2030 dépend donc de l'obtention des permis requis, sous réserve d'éventuels recours, etc. Dans un premier temps, "quelque 500 places seront créées", précise le cabinet de la ministre.
Les Centres de détention médico-légaux accueilleront un nouveau type de détenu: ceux qui ont été condamnés en peine principale à un "traitement sous privation de liberté". Cette peine a été ajoutée à l'arsenal pénal dans le cadre de la toute dernière réforme du Code pénal. Elle vise une personne qui souffre d'un trouble psychiatrique qui l'a poussée à commettre l'infraction et qui la rend dangereuse pour autrui, mais qui reste considérée comme responsable de ses actes.
L'annonce de la ministre quant à l'ouverture prochaine de ces centres est intégrée dans sa réaction à l'initiative d'un médecin actif à la prison de Haren, qui dénonce des manquements graves dans les soins de santé des détenus. Annelies Verlinden a tenu lundi à réaffirmer sa volonté d'œuvrer à une "détention humaine", "sans distinction" entre les soins dispensés en prison ou dans la société libre. Dans cette optique, elle entend transférer "tout ce qui relève des soins" vers la Santé publique.
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