Détecter l’asthme sévère bientôt avec un smartphone

Le prix de l’AstraZeneca Foundation vient d’être remis par un jury composé par le Fonds National de la Recherche Scientifiques (FNRS) notamment au professeur Florence Schleich pneumologue au CHU de Liège pour ses recherches innovantes du service du patient sur l’asthme. « Aujourd’hui, nous n’avons pas de traitement qui permet de soigner convenablement tous les asthmatiques. »  L’asthme touche 10% de la population belge. « En fait, les patients amènent des réponses différentes aux traitements des quatre grands types inflammatoires. Ma volonté est d’arriver à un traitement personnalisé en analysant mieux l'expectoration. » Depuis plusieurs années, pour arriver à un tel résultat, elle a travaillé sur l’identification d’une signature de COV dans l’air exhalé. Cela va lui permettre  de distinguer les différents phénotypes de l’asthme pour personnaliser le traitement. Comme elle l'avait déjkà présenté lors de la finale liégeoise du concours Ma Thèse en 180 Secondes.

Grâce à un ballon que le patient remplit d’air, les chercheurs analysent les composés organiques volatils pour mieux déterminer l’inflammation propre au patient. « Au début, nous faisions remplir des sacs de 5 litres au patient. Nous évoluons. Nous avons commencé avec une machine grande comme une pièce entière et nous travaillons avec une machine de la taille d’un frigo. Je veux encore améliorer la portabilité et arriver à un outil de la taille d’un éthylotest. Je veux aussi avancer en développant une application pour smartphone pour chaque patient comme pour les diabétiques. Cela deviendra un réel atout pour les médecins généralistes et les pneumologues pour adapter au mieux le traitement. »

La meilleure dose réponse

Aujourd’hui, elle a déjà mené des études sur plus de 500 patients. « Nous avons pu dégager 3.000 molécules mais seulement cinq vont nous permettre de distinguer le phénotype éosinophilique pour affiner le traitement pour mieux contrôler l’asthme et de réduire les exacerbations. On doit arriver à obtenir la meilleure dose réponse pour le patient. »

Aujourd’hui, il est difficile de dire quand l’appareil sera au point : « Je fais à présent confiance aux techniciens qui travaillent à cet aspect. » 

Elle ne compte toutefois pas en rester là : « Je poursuis les recherches pour que cette technique aide aussi pour mieux traiter le BPCO voire même le cancer. »

C’est certain,  Florence Schleich ne va pas se reposer sur ses lauriers.

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