Dim3: quatre millions pour lutter contre la dénutrition

En soins intensifs, la prévalence de la dénutrition à l’admission est de 30 à 50% chez l’adulte. Les coûts liés à la dénutrition clinique en Europe représentaient en 2015 quelque 170 milliards d’euros. Cette nouvelle application d’une entreprise liégeoise devrait réduire les coûts et améliorer la qualité de vie des patients.

On vous a déjà parlé de cette entreprise liégeoise, Dim3, qui a mis au point une application innovante qui permet le suivi de l’état nutritionnel des patients hospitalisés en soins intensifs ou en maison de repos.

Un an après avoir signé un premier partenariat avec l'Exercise sport and nutrition lab (ESNL) et le Center for translational research in aging & longevity, deux laboratoires liés à la Texas A&M University aux USA, la start-up liégeoise Dim3, spécialisée dans la médecine connectée vient de lever lors d'un important tour de table, un montant de quatre millions d'euros apportés par des investisseurs publics et privés. «Il s'agit de Newton Bio Capital pour deux millions d'euros, de la SRIW (Société régionale d’Investissement de Wallonie) pour un million, de Meusinvest Group, via Leansquare et Spinventure, pour 0,5 million et d'un investisseur privé actif et expert dans le domaine de la biologie clinique pour 0,5 million», précise le porte-parole de Dim3. «Avec ces nouveaux moyens, le travail va se poursuivre pour assurer la commercialisation de la plateforme clinique dédiée à la gestion et au suivi nutritionnel de patients admis en soins intensifs

L'entreprise ne restera évidemment pas seulement sur le marché belge. Cette levée de fonds va lui permettre de soutenir son expansion internationale (Europe, USA et Asie notamment.)

Concrètement, la société Dim3 entend devenir le leader dans le monde hospitalier. En soins intensifs, en particulier, la prévalence de la dénutrition à l’admission est de 30 à 50% chez l’adulte. «Cette levée de fonds importante va permettre le développement de techniques disruptives dans la vie quotidienne des hôpitaux; il est tout à fait possible de développer des techniques qui amélioreront la vie des patients et diminueront en même temps les coûts», précise Jean-Claude Havaux, CEO de Dim3.

Les études montrent en effet que les patients admis en soins intensifs ne reçoivent qu’entre 50 et 60% des quantités d’aliments artificiels prescrites. Cela représente inévitablement un coût pour l'hôpital et la santé publique. Les coûts liés à la dénutrition clinique en Europe représentaient en 2015 quelque 170 milliards d’euros. La dénutrition est en effet associée à une augmentation de la durée de séjour et à une hausse deux fois plus importante des complications infectieuses et non infectieuses chez le patient.

  • http://www.espen.org/

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