Un tiers des infirmier(e)s sous traitement pour assurer son service

Le personnel soignant se porte mal en Belgique. Dans le secteur, un travailleur sur trois dit prendre un médicament pour assurer son service, selon un sondage publié samedi par Het Laatste Nieuws, à l'occasion de la journée internationale des infirmier(e)s.

La pression dans le secteur des soins est énorme, notamment en raison d'un manque de personnel. Cet aspect est pointé par 88% des sondés. Pour assurer leur service, 30% d'entre eux recourent aux médicaments au moins une fois par semaine, une pratique qui concerne même les moins expérimentés.

Le personnel soignant consomme principalement des antidouleurs, anti-inflammatoires et somnifères.

Maggie De Block (Open Vld) dit comprendre la situation. Elle explique le phénomène par des séjours plus courts au sein des hôpitaux, ce qui rend la prise en charge plus intense. La ministre de la Santé rappelle aussi qu'il incombe aux directions de prendre en compte le bien-être de leurs travailleurs.

Un projet-pilote pour faire face au burn-out et une campagne contre l'abus de médicaments ont été lancés récemment, rappelle-t-elle. Enfin, Mme De Block souligne que selon l'accord social en vigueur, les soins infirmiers sont considérés comme un métier lourd et que les travailleurs du secteur bénéficient donc d'incitants financiers.

L'enquête a été menée en partenariat avec l'association professionnelle des infirmier(e)s NVKVV et le syndicat chrétien auprès de 2.560 travailleurs à l'occasion de la journée internationale des infirmier(e)s.

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