L'UCLouvain fait une découverte importante pour les malformations artério-veineuses

Le centre des malformations vasculaires des Cliniques universitaires Saint-Luc, en collaboration avec le laboratoire de génétique moléculaire humaine de l'institut de Duve de l'UCLouvain, publie une étude encourageante pour les patients atteints de malformations artério-veineuses, a annoncé l'UCLouvain vendredi dans un communiqué.

Les malformations artério-veineuses extra-crâniennes sont des anomalies vasculaires congénitales causées par des connexions anormales entre des artères et des veines, sans l'interposition de vaisseaux sanguins plus fins, les capillaires. Ces malformations créent des malformations qui entraînent des douleurs importantes, des défigurements, des saignements impor tants nécessitant parfois une transfusion, des gonflements ou dans les pires des cas une insuffisance cardiaque.

Les possibilités thérapeutiques pour cette pathologie étaient pour l'instant très réduites. Il n'y avait que l'association d'excision chirurgicale et l'embolisation préopératoire visant à obstruer les vaisseaux sanguins concernés par la malformation. 

Depuis 2005, ce sont les effets de la thalidomide qui ont été testés par l'UCLouvain au centre des malformations vasculaires pour soulager les patients atteints de malformations artério-veineuses. Cette molécule médicamenteuse avait autrefois fait polémique pour ses effets sur les femmes enceintes dans le "scandale Softenon". Cependant, son usage a montré des résultats considérables dans le traitement des malformations artério-veineuses. Utilisée seule ou avec la technique d'embolisation ou suite à une chirurgie d'exérèse, elle a permis de réduire la douleur, diminuer le volume des malformations, guérir les ulcérations, résoudre l'insuffisance c ardiaque et arrêter les saignements. La thalidomide semble atténuer les signes et les symptômes des malformations artério-veineuses étendues. Son association avec la chirurgie ou l'embolisation peut réduire la récurrence des malformations.

Grâce à cette découverte, la Pr. Laurence Boon et son équipe multidisciplinaire en collaboration avec le Pr. Miikka Vikkula, chef du laboratoire de l'institut de Duve, permettent d'améliorer la qualité de vie des patients. Ceux-ci ne sont pas guéris pour autant mais cette avancée est importante.

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