La défense organise un exercice de réponse à une attaque bioterroriste

La défense a organisé mardi au Quartier Major Housiau de Peutie à Vilvorde un exercice de réponse nationale et internationale à une attaque bioterroriste, appelé "Bio-Garden". Le but de la démarche est la préparation et la réponse des intervenants de première ligne en cas d'attaque bioterroriste, que ce soit des attaques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires. Près de 300 personnes ont pris part à l'exercice.

Le scénario de l'exercice se déroule durant la finale de la Champions League à Bruxelles. Les services de sécurité reçoivent des informations concernant une menace terroriste imminente. La police découvre ensuite un labora toire clandestin. On apprend également que plusieurs VIP ont été malades après un repas qui a eu lieu dans un restaurant situé à proximité.

«Bio-Garden» était organisé à la caserne de Peutie, mais aussi au Centre de crise fédéral à Bruxelles. «Le cas est complexe, mais nous devons pouvoir gérer ce genre de situation», a expliqué la ministre de la Santé publique, Maggie De Block. Elle a assisté à l'exercice grandeur nature en compagnie des ministres de l'Intérieur, Jan Jambon, et de la Défense, Steven Vandeput, ainsi que du commissaire européen de la sécurité chargé de la lutte contre le terrorisme et le crime, Sir Julian King.

Une nouvelle technologie de communication a été testée pour transmettre des images et des données en temps réel au Centre de crise de Bruxelles. Il doit ensuite déterminer ce qui se passe et quelles mesures de protection sont nécessaires. Le Centre de crise compte également mettre au point une équipe qui se spécialisera dans les menaces CBRN. Pour le moment, l'équipe est composée de trois personnes, mais elle devrait, à terme, en compter une douzaine.

Un nouveau «plan d'urgence CBRN» figure par ailleurs au Moniteur Belge. «Il était nécessaire d'adapter le plan d'urgence CBRN dans le contexte d'une menace terroriste», a souligné M. Jambon. «Ce faisant, nous répondons à l'une des recommandations de la commission attentats. Nous devons nous tenir prêts, mais nous n'avons cependant aucune indication que de telles attaques soient en préparation», a-t-il assuré.

Durant l'exercice, les recherches ont été effectuées dans un laboratoire mobile. «En cas d'attaque chimique, un laboratoire mobile peut être mis en place en trois heures. Le sang, les substances suspectes et autres pourront y être examinés de manière sûre. Des analyses d'ADN pourront également y être effectuées», a indiqué Mme De Block.

«La menace existe bel et bien. C'est ce que nous avons pu voir à Salisbury. Des exercices comme celui d'aujourd’hui sont donc nécessaire. Nous devons mettre en place un réseau d'experts européens. La Commission européenne soutient l'initiative», a souligné le commissaire européen, Julian King.

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