Le Setca mène des actions symboliques dans différents établissements de santé

Le Setca organise lundi, lors de la journée annuelle de lutte contre le dumping social du syndicat socialiste, des actions symboliques dans différents établissements de santé du pays "pour mettre en lumière la problématique des infirmiers de projet". Si cette pratique "ne relève pas du dumping social classique", admet-il, "elle perturbe le secteur".

Selon le Setca, de plus en plus d'infirmiers et d'infirmières quittent leur contrat fixe pour travailler "par le biais d'agences d'intérim ou de bureaux de projets", attirés par des avantages plus lucratifs que ce que les établissements de soins offrent, "tels que des voitures-salaire, des bonus ou même des petits voyages". Ces travailleurs et travailleuses peuvent également plus facilement poser leurs conditions, comme ne pas travailler le week-end, poursuit le syndicat.

Ce qui irrite le Setca est qu'en conséquence, "dans un même établissement, vous pouvez avoir deux infirmiers faisant le même travail sans qu'ils aient les mêmes conditions de travail et de rémunération". Cette situation peut être synonyme de tensions "et provoque des changements de personnel qui nuisent à la continuité des soins".

Les établissements de soins se retrouvent bien souvent obligés de recourir aux infirmiers de projet, même s'ils coûtent plus cher, en raison de la pénurie de personnel infirmier, avance le syndicat. "Les entreprises d'externalisation profitent d'une pénurie sur le marché du travail ainsi que des conditions de travail existantes. Elles contournent la réglementation existante à leur avantage", dénonce-t-il.

Le Setca s'offusque que "les maigres ressources du non-marchand se retrouvent dirigées vers des entreprises privées qui réalisent des bénéfices sur le dos des autres travailleurs, mais aussi des résidents, des patients et de la société". Pour l'organisation syndicale, cette nouvelle pratique "frise l'illégalité et se situe dans une zone grise", créant "un terrain de jeu inégal".

Le syndicat demande aux autorités d'interdire ces pratiques et de revaloriser la profession. Il a mené lundi plusieurs actions symboliques "dans différents établissements du pays" 

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