Le Comité de l'assurance de l'Institut Nationale de l'Assurance Maladie-Invalidité (INAMI) a donné son feu vert à l'un des volets de la réforme du ministre de la Santé, Frank Vandenbroucke, en matière de soins infirmiers, a annoncé mardi le ministre dans un communiqué.
La mesure approuvée permettra, dans le secteur des soins à domicile, de faire exécuter des tâches de soins par des aides-soignantes, et plus uniquement par des infirmières.
"Dans la pratique, les infirmières à domicile sont souvent encore trop peu employées à leur juste valeur. Elles consacrent encore beaucoup de temps à des tâches que d'autres personnes peuvent accomplir tout aussi bien, voire mieux. Je pense, par exemple, aux soins d'hygiène de base", a expliqué M. Vandenbroucke.
Jusqu'à présent, dans le secteur des soins infirmiers à domicile, chaque équipe de soins - qui assurait le suivi d'un patient et qui souhaitait collaborer avec des aides-soignantes - devait être composée de quatre infirmières. La décision du Comité de l'assurance permettra de réduire ce nombre à trois infirmières. En outre, le pourcentage maximal (25 %) de prestations de base pouvant être confiées à une aide-soignante au sein de l'équipe de soins est abandonné. En d'autres termes, les aides-soignantes dans les soins à domicile seront autorisées à effectuer davantage de prestations de base que ce n'est le cas aujourd'hui.
Les tâches qui pourront être déléguées à une aide-soignante seront déterminées par l'infirmière à domicile après avoir rendu visite au patient. Sous certaines conditions, les aides-soignantes pourront également intervenir dans les soins palliatifs à domicile, ce qui n'était pas possible jusqu'à présent.
La réforme devrait entrer en vigueur au début de l'an prochain.