Les centres de prise en charge des violences sexuelles ont accueilli 930 victimes

Les trois centres de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) ont accueilli 930 victimes en un an. Ces centres, situés à Gand, Bruxelles et Liège, ont été inaugurés en novembre 2017 par la secrétaire d'Etat en charge de l'Egalité des chances, Zuhal Demir, qui s'est réjouit jeudi du bilan de ce projet-pilote qui démontre selon elle que ces centres répondent à une réelle nécessité. Elle souhaite d'ailleurs que chaque province belge puisse en développer un.

Les CPVS accueillent toutes les victimes de violences sexuelles, gratuitement, et leur prodiguent des soins médicaux, psychologiques et leur permettent également de porter plainte, au sein de l'institution. Les trois centres du projet pilote ont pris en charge près de 1.000 victimes, soit 400 de plus qu'attendu, souligne Mme Demir. Cette dernière souhaite désormais que chaque province bénéficie d'un tel centre. Elle demandera au gouvernement fédéral de débloquer un budget dans ce sens.

Les victimes prises en charge étaient principalement des femmes (90%) et leur âge moyen était de 24 ans. Les mineurs représentaient 29% des victimes. Onze transgenres ont été accueillis.

Elles ont surtout été traitées à Bruxelles: le centre implanté dans le CHU Saint-Pierre a accueilli 462 victimes, l'hôpital universitaire de Gand (UZ Gent) 248 et le CHU de Liège 220. Près de deux tiers des victimes (63%) avaient été violées. Quatre pour cent ont été victimes d'une tentative de viol et 14% d'un abus sexuel sans pénétration. Dans six cas sur dix, l'auteur des violences était connu de la victime (membre de la famille, partenaire ou ex-conjoint, connaissance). L'auteur était inconnu dans 39% des cas.

La majorité des victimes (71%) sont venues au centre dans les 72 heures qui ont suivi leur agression et 10% entre 72 heures et une semaine après les violences. Le temps qui s'écoule entre les faits et l'arrivée au centre importe car passé un certain délai, un examen médico-légal n'est plus possible.

Plus de deux tiers (68%) des victimes prises en charge ont décidé de porter plainte. Pour Zuhal Demir, il est important maintenant que les auteurs soient traînés en justice et qu'il leur soit infligé une peine sévère afin que leurs actes ne restent pas impunis.

Lire aussi: Violences sexuelles: 29% des victimes traitées dans un centre spécialisé étaient mineures

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