Déconventionnements: l’ABSyM remonte plus loin que novembre

A grand renfort de tableaux chiffrés, l’ABSyM revient sur les déconventionnements intervenus en fin d’année. Pour lui, ce sont 187 médecins de plus que le nombre médiatisé par l’Inami qu’il faut considérer comme s’étant désengagés. Le syndicat voit dans ces décisions individuelles l’effet d’une «mesure abusive», à laquelle il (re)dit s’être toujours opposé.

Ces 187 médecins de plus que les 441 avancés officiellement avant la Noël ne sont pas un «détail», pas juste une affaire de décimales après la virgule, indique Marc Moens, le président absymiste. A ses yeux, c’est plutôt la preuve que la modulation ou privation de statut social en fonction du seuil d’activité est «une mesure d’économie inappropriée qui touche des centaines de médecins qui – jusqu’à preuve du contraire – s’investissent dans les soins de santé».

L’Inami a communiqué les taux de déconventionnement à l’accord en cours, pour 2017, en faisant une photo avant-après entre le 1er novembre et le 19 décembre 2016, signale l’ABSyM. 441 médecins se sont, sur cet intervalle, désengagés. L’ABSyM indique que, si on s’appuie sur le total Inami communiqué en médico-mut de 2.813 médecins à n’avoir pas atteint en 2015 le seuil d’activité minimal pour prétendre au statut social, cela fait 15,7% de confrères concernés qui ont «joué la carte de la sécurité et ont prévu de compenser la perte de presque €4.800 en pratiquant des honoraires libres». Soit, pour Marc Moens, une «part significative». Et ce même si, pris globalement, le taux de déconventionnement au 19 décembre n’a progressé que de 0,89%. Saut de puce qui, concède le président Moens, «ne doit pas empêcher la Ministre De Block de dormir».

Toutefois, le syndicaliste insiste sur le fait que ses mises en garde aux confrères menacés d’être privés de statut social ne datent pas d’hier, «l’ABSyM n’ayant jamais accepté ce seuil [que] la Ministre lui a imposé en obtenant l’approbation des mutualités, du Cartel et d’AADM». Elles sont antérieures, dit-il, à la «date arbitraire du 1er novembre que l’Inami a utilisée pour procéder au décompte». Et si l’on prend comme point de départ le 2 mars 2016 (date de clôture du compte des adhésions et refus à l’accord ), ce sont 628 confrères – et pas 441, soit 187 de plus – qui se sont déconventionnés. Cela ne s’apparente toujours pas à un bouleversement des rapports globaux conventionnés-non conventionnés, certes, mais cela représente quand même «22,3% de ceux qui, selon les données de l’Inami, n’auraient pas atteint, en 2015, le seuil d’activité minimal requis». Ce qui conforte le syndicat dans sa position: on est face à «une mesure d’économie inappropriée». 

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