La qualité des spécialistes est-elle en danger?

La qualité de la formation des médecins spécialistes est-elle menacée? Pour le Dr Jean-Luc Demeere, président du GBS, la formation des spécialistes pour garantir leur qualité dans le futur est confrontée à deux problèmes essentiels: financement et évolution.

La formation des spécialistes est au cœur de la réflexion médicale et politique depuis quelques mois. Comment garantir la qualité de la formation dans un contexte médical qui change tous les jours? Comment intégrer au mieux la question du financement de cette formation? De nombreuses questions seront abordées le 24 novembre prochain lors d’un symposium sur «la qualité de la formation de médecin spécialiste», et le Dr Jean-Luc Demeere, président de GBS, reconnaît que la formation des spécialistes pour garantir leur qualité dans le futur est confrontée à deux problèmes essentiels: financement et évolution.

Un financement équitable
«Il convient de mettre en place un financement équitable des formations et des maîtres de stage entre tous les hôpitaux, universitaires ou non. Cela doit être mis en place. Il y a encore trop de différences.»

L’autre grande question, selon lui, se pose sur son évolution: «Le monde change. On passe d’une formation par écolage où l’assistant appliquait ce que son patron lui disait de faire vers des trajets de formation avec des compétences prédéfinies par le conseil supérieur pour 19 spécialités.»

Relation avec son assistant
Dans ce contexte, le Dr Jean-Luc Demeere insiste sur l’importance de la relation du spécialiste avec son assistant: «Il faut aider l’assistant qui n’est pas un étudiant mais un médecin. C’est un confrère avec son maître de stage. Ce n’est pas qu’un écolage technique mais aussi une relation qui intègre la compétence et la transmission du vécu des spécialistes. C’est un vrai changement de culture de travail pour garantir la qualité dans le futur». Pour lui, cette qualité des spécialistes passera aussi par la formation continue: «C’est indispensable pour rester au sommet de notre pratique. Les médecins spécialistes doivent avoir des compétences, des attitudes et des aptitudes pour leur médecine.»

Les nouvelles technologies
Leur avenir passera aussi par les nouvelles technologies: «On a de plus en plus de formations sur des simulateurs, des robots. Cela en fait partie intégrante. La connaissance médicale est devenue à un tel point encyclopédique que l’outil informatique et l’intelligence artificielle sont des atouts à la décision que l’on ne peut occulter».

Face à ce métier en pleine évolution, le Dr Jean-Luc Demeere salue aussi le travail d’organisations comme le CIUM ou le CIMACS: «Elles sont utiles à l’évolution de l’assistanat».

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