Un accompagnement pour les travailleurs du secteur hospitalier en burn-out

La ministre de la Santé publique Maggie De Block (Open Vld) a donné le coup d'envoi jeudi à Bruxelles à un projet pilote contre le burn-out, qui prévoit un trajet d'accompagnement spécifique pour les travailleurs des secteurs bancaire et hospitalier qui en souffrent. Entre 300 à 1.000 personnes maximum, atteints à un stade précoce par un burn-out, seront prises en charge. D'autres initiatives visant à prévenir le burn-out sont également sur les rails, a annoncé la ministre.

Ce projet est une initiative de Fedris, l'Agence fédérale des risques professionnels, et est prévu pour une durée de trois ans. Les résultats seront ensuite évalués. 

«Pour l'instant nous envisageons un maximum de 1.000 travailleurs mais nous espérons pouvoir rapidement élargir ce nombre ainsi que cibler d'autres secteurs», a déclaré Maggie De Block. Un budget de 2,5 millions d'euros a été libéré pour ce projet pilote.

Concrètement, Fedris prévoit un trajet d'accompagnement pour les travailleurs qui montrent des signes de burn-out. Il s'agit d'un appui multidisciplinaire. Des séances chez une psychologue notamment seront ainsi prévues, ainsi que des approches psychocorporelles si le travailleur le souhaite. Les coûts pour l'employé sont endossés par Fedris.

Ce trajet d'accompagnement «sur mesure» est envisagé sur neuf mois maximum, durant lesquels la personne sera prise en charge par un intervenant burn-out.

«L'objectif est de dégager une approche bien étayée qui fonctionne, afin que nous puissions la généraliser à tout le pays», souligne Maggie De Block.

La ministre indique par ailleurs que 12 projets pilotes verront le jour dans différents secteurs pour établir une approche innovante du burn-out, afin de mettre en place des outils pour les employeurs, les administrations, les prestataires de soins ou encore les particuliers. Ces projets, dont la subvention s'élève entre 10.000 et 300.000 euros, dureront un an. 

Enfin, une campagne de sensibilisation sera lancée au cours du mois de février pour aider les personnes à reconnaître le plus vite possible les signes du burn-out. «La lutte contre le burn-out est l'un des défis de ce siècle. Chacun a un rôle à jouer dans sa prévention», a conclu Mme De Block.

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