Un tiers des personnes ayant changé de sexe l'ont fait depuis la nouvelle loi transgenre

Depuis le 1er janvier 2018 et l'entrée en vigueur de la nouvelle loi sur la transsexualité, le nombre de demandes de changement de sexe dans les actes de l'état civil a augmenté de façon significative.

Entre le 1er janvier et le 30 septembre 2018, près de 600 personnes ont ainsi introduit une demande en ce sens, soit la moitié du nombre total de changements enregistrés au cours des 25 dernières années, selon les chiffres du Registre national analysés mardi par l'Institut pour l'égalité des femmes et des hommes (IEFH).

Depuis le 1er janvier 2018, les personnes transgenres peuvent modifier officiellement leur enregistrement du sexe et leur prénom à travers une procédure auprès du fonctionnaire de l'état civil. Plus aucune intervention médicale ou stérilisation ne sont exigées.

Fin 2017, le nombre de personnes ayant fait enregistrer un changement de sexe s'élevait à 1.054. À la fin du mois de septembre 2018, soit 9 mois plus tard, le compteur affichait 1.625. Étant donné que la nouvelle procédure prévoit un délai d'attente de trois mois minimum, l'augmentation observée se situe presque entièrement entre avril et septembre, relève l'IEFH. Cela signifie donc que sur une demi-année, le nombre de modifications enregistrés a déjà atteint la moitié du nombre total de changements recensés au cours des 25 dernières années. 

Il ressort que 42% des personnes ayant récemment changé de sexe sont âgées de moins de 25 ans. Entre avril et septembre 2018, près d'un tiers (27%) des changements concernaient des personnes de moins de 25 ans qui ont changé de sexe de femme vers homme. 71% d'entre eux ont été enregistrés en Région flamande, 23% en Région wallonne et 5% à Bruxelles. 

Le profil des demandeurs a donc évolué ces dernières années puisque auparavant, deux tiers des demandes concernaient des modifications de sexe d'homme vers femme, avec un âge moyen de 40 ans au moment du changement. 

«La nouvelle législation permet beaucoup plus facilement aux personnes de faire correspondre leur sexe officiel à leur sexe social», se réjouit l'institution dans un communiqué. «Il est évident que la loi répond à un besoin. Les conditions strictes qui étaient imposées auparavant empêchaient de très nombreuses personnes de (changer leur sexe officiel). La nouvelle loi rend le changement de la mention du sexe beaucoup plus accessible.»

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