Ursula von der Leyen plaide pour une Europe de la santé et pour des salaires minimums

Lors de son discours sur l'état de l'Union européenne, la présidente de la Commission européenne a livré mercredi matin face au Parlement européen un plaidoyer pour une véritable Europe de la santé, plaçant également parmi les priorités l'établissement à travers l'UE de salaires minimums garantissant des conditions dignes à chaque travailleur.

"Nous devons tirer les premières leçons de la crise sanitaire" des derniers mois, a observé Ursula von der Leyen dans cette allocution très attendue, le premier "état de l'Union" auquel elle se livre. Alors que la santé est principalement gérée au niveau des Etats, &quot ;il est plus clair que jamais que nous devons discuter des compétences en matière de santé", et donc d'un éventuel rôle plus marqué de l'UE dans ce domaine, a clarifié l'Allemande. "Nous devons créer une Union européenne de la santé plus forte", et "renforcer ainsi la préparation européenne" face aux risques transfrontières de crise sanitaire.

Plus concrètement, la présidente de la Commission souhaite revoir à la hausse le financement du programme "EU4Health". Quand la Commission avait présenté sa vision de ce nouveau programme de santé en mai dernier, elle proposait de le doter de plus de 9 milliards d'euros pour la période 2021-2027. Ces fonds devaient, pour la plus grande part, provenir du plan de relance exceptionnel post-coronavirus de 750 milliards. Mais, en juillet, dans les tractations entre chefs d'Etat et de gouvernement des 27 sur le budget et sur ce plan de relance, la part réservée à ce programme de santé a été complètement anéantie.

La Commission compte cependant sur le Parlement pour remettre cette ambition à l'avant-plan, a fait comprendre Ursula von der Leyen.

Dans les prochains mois, l'exécutif européen veut aussi donner davantage de moyens et de compétences à l'ECDC, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, et à l'agence européenne des médicaments. Ursula von der Leyen a également expliqué vouloir mettre sur pied une agence européenne de recherche et de développement biomédicaux, sur le modèle du BARDA américain.

Vous souhaitez commenter cet article ?

L'accès à la totalité des fonctionnalités est réservé aux professionnels de la santé.

Si vous êtes un professionnel de la santé vous devez vous connecter ou vous inscrire gratuitement sur notre site pour accéder à la totalité de notre contenu.
Si vous êtes journaliste ou si vous souhaitez nous informer écrivez-nous à redaction@rmnet.be.