Tesla Model 3: De la balle (électrique)

La Tesla Model 3 a tout pour elle: elle se veut pratique, confortable, vive et forcément écologique. Dans son édition 2021, elle revient avec une autonomie augmentée pour son modèle d’accès, le tout sans hausse de prix. De quoi justifier son récent statut de reine des ventes?

En cette fin 2021, c’est une voiture zéro émission qui devient la voiture la plus vendue en Europe. Et pas n’importe laquelle: la Tesla Model 3. Surprenant, car elle prend l’ascendant sur les stars habituelles du marché que sont les Volkswagen Polo, Peugeot 208, Dacia Sandero ou autre Toyota Yaris, des modèles nettement moins chers et thermiques. Cette situation permet à Tesla de confirmer encore et toujours son leadership sur le marché de la voiture électrique, avec une part de marché de 24%, devant Volkswagen (22%), Stellantis (13%) ou Hyundai/Kia (11%).

Update 2021 virtuel et réel
On le sait, la marque est fan des mises à jour. Des updates qui interviennent… constamment! Depuis son lancement en février 2019, la Model 3 a connu plus de 70 évolutions de ses logiciels, que ce soit pour la puissance du véhicule (+5%), la vitesse de charge, la sécurité ou le système de divertissement. Elon Musk le dit lui-même: une Tesla est une voiture qui vit. On ne peut pas lui donner tort. Cela dit, après 4 ans de vie, Tesla offre malgré tout un upgrade visible à la Model 3. Cela se remarque notamment aux éléments de carrosserie noircis (clignotants, joints de lèche-vitre, poignées de porte), aux jantes et au double vitrage pour les vitres avant (moins visible). L’interface de bord évolue également avec l’affichage en temps réel du nombre de bornes disponibles dans les stations de Superchargers.

Cela dit, sur le modèle de base (qui s’appelle d’ailleurs désormais juste «Model 3»), l’évolution la plus flagrante concerne la batterie, dont la capacité progresse de 5kWh (60kWh au lieu de 55), ce qui porte l’autonomie de 448km à 491km selon le cycle d’homologation WLTP. Il s’agit d’un tout nouveau type de cellules combinant lithium-fer-phosphate (LFP) qui remplace le pack nickel-cobalt-aluminium. La chimie LFP est annoncée plus stable et donc plus sûre, tandis qu’elle affranchirait aussi l’utilisateur de toute préoccupation au sujet de la recharge.

Habituellement, il est préférable d’observer des charges comprises entre 20 et 80% de capacité afin de ne pas dégrader les éléments de la batterie. Ce n’est plus le cas ici: les packs LFP peuvent être chargés à 100% sans poser le moindre souci sur le long terme. Seule contrainte: la densité énergétique des cellules, d’où l’accroissement de la capacité. Il faut également noter que la Model 3 d’accès se dote du même moteur électrique arrière que les Model 3 Dual Motor afin de rationaliser la production. Bonne initiative pour la rentabilité, mais moins pour les performances, puisque le 0-100km/h se dégrade, passant de 5,6s à 6,1s. Une tare? Pas vraiment, car pour la comparaison, ce chrono est celui d’un Audi Q5 45 TFSI (265ch), d’une BMW 630d Gran Turismo ou encore de l’ancien Porsche Macan S Diesel (258ch). Il y a pire comme référence!

Techno et pratique
La Model 3 ne change pas, ce qui signifie qu’on est installé dans un habitacle plutôt spacieux et toujours impressionnant avec le grand écran trônant en position centrale. Toutes les fonctionnalités passent par là, ce qui n’est pas un problème dans le sens où l’interface est fluide et rapide. Logique aussi. Défaut: les protocoles Apple Car Play et Android Auto n’existent pas!

L’accès aux places arrière exige, en revanche, quelques contorsions pour des personnes de plus de 1,75m. Mais une fois installé, on apprécie l’absence d’un tunnel de transmission, tandis que le grand toit vitré participe à l’impression d’espace à bord. Le coffre se révèle plutôt généreux avec une contenance de 425 litres, un volume qui peut atteindre les 542 litres en ajoutant le rangement sous le plancher du coffre. Sans oublier le rangement logé sous le capot avant. Légèrement redessinée sur cette nouvelle version, la console centrale assure la recharge par induction de deux smartphones et se complète d’un rangement coulissant.

Plaisir électrique
En dynamique, la Tesla Model 3 présente toutes les qualités pour rallier les plus réfractaires à la voiture électrique. Cette berline révèle un confort de tout premier plan et, naturellement, un silence de fonctionnement inconnu. L’un des avantages de la voiture électrique, c’est sa vivacité. Et, effectivement, la Model 3 n’en manque pas, même dans cette version de base: les accélérations sont instantanées et même fulgurantes. La disponibilité immédiate du couple rend la Model 3 diablement agréable et attachante, tandis que sa partie châssis est aussi à saluer à la fois pour sa stabilité, mais également pour sa précision. L’implantation basse du pack n’est pas étrangère à ce trait de caractère qui capitalise sur un centre de gravité bas.

La force de Tesla, c’est évidemment son réseau de Superchargers permet­tant de voyager loin et en perdant un minimum de temps, le tout à un tarif raisonnable, car ces charges rapides ne coûtent que 0,31 euro/kWh, soit nettement moins que d’autres réseaux concurrents qui sont aussi moins bien maillés. L’autonomie réelle atteint les 400km, mais à condition d’être précautionneux. Naturellement, sur autoroute, elle sera légèrement inférieure – comptez plutôt sur 350km. Vendue 50.990 euros, cette Model 3 fait figure de référence dans son segment: performante, aussi pour l’autonomie, elle reste un plaisir au quotidien. On lui pardonnera volontiers les quelques détails de finition qui sont récurrents chez Tesla.

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