Avoir un masque sur soi, à disposition en cas de nécessité, deviendra obligatoire dans toute la province du Hainaut à partir de mercredi midi, a expliqué à Belga le gouverneur Tommy Leclercq, confirmant une information des journaux du groupe Sudpresse. La vente et la consommation d'alcool seront également interdites sur les aires autoroutières entre 22h00 et 6h00 du matin. Ces deux mesures entreront en vigueur mercredi à midi. Par ailleurs, la chasse sera menée aux services qui ont pour objet de livrer de l'alcool à domicile au-delà de 22h00.
Ces mesures complètent les règles nationales ou locales qui imposent, notamment, le port du masque en certains endroits ou contraignent les nights-shop s à fermer à 22h00.
"La vie est faite de circonstances fortuites. En cas de crevaison par exemple, on appelle les secours et on entre en contact avec des personnes qui ne font pas partie de notre bulle", explique le gouverneur. "Avoir son masque sur soi permettra de répondre à ce genre de situation." Il précise que l'essentiel ne sera pas la sanction, mais la conscientisation de la population à la nécessité d'avoir toujours un masque disponible.
Le Hainaut est la première province wallonne à prendre cette mesure. En Flandre, la province d'Anvers a déjà adopté une telle mesure, imposée alors que les nouveaux cas de coronavirus se multipliaient à Anvers et alentours.
Le gouverneur du Hainaut a par ailleurs décidé d'interdire la vente de boissons alcoolisées dans les magasins des stations-service du réseau autoroutier entre 22h00 et 6h00, ainsi que la consommation d'alcool sur leurs parkings durant les mêmes heures. Il justifie cette mesure par la recrudescence de rassemblements de personnes qui se rendent sur les aires d'autoroute pour y faire la fête après la fermeture des night-shops et des cafés.
Outre le danger sanitaire lié au coronavirus, c'est également une mesure de sécurité qui a mené à cette décision. "Les regroupements constatés sur les aires d'autoroutes à l'heure où les commerces des villes et villages ferment leurs portes ne sont plus tolérables", estime Tommy Leclercq, qui constate que les risques d'accident et de violences se multiplient.
En cas d'infraction à cette interdiction, les contrevenants risquent une peine de prison pouvant aller jusqu'à 14 jours et une lourde amende.