Fracture numérique et e-santé: le cabinet Gosuin lance un appel aux projets

Dans le cadre de la 3e édition de la semaine de la e-santé organisée par Abrumet, la LUSS et la Vlaams Patienten Plateform animaient ce 20 juin un atelier sur la fracture numérique. Les participants ont sensibilisés sur l’importance de l’inclusion en e-santé.

Devant un panel d’associations de patients, de soignants, de représentants de mutuelles et d’acteurs sociaux, le Ministre Gosuin cadre la fracture numérique: elle est liée à l’âge, à la pauvreté et à un manque d’adhésion. Un bruxellois sur dix n’a jamais utilisé d’ordinateur.

«L’e-santé ne peut être un élément de fracture. C’est une chance pour l’amélioration de notre système de soins et ça doit le rester.»

La LUSS rappelle que «le dossier partagé est au service de la santé du patient». L’accent est mis sur la possibilité d'en perdre l’accès à cause d’une maladie invalidante. Les services publics devraient également développer un soutien aux citoyens avec perte d’accès.

Denis Mammaerts (Culture et Santé asbl) applique à la e-santé les écueils socioculturels habituels rencontrés auprès des patients: accès, compréhension, capacité d’évaluation et d’utilisation. Il met en garde contre une approche trop individualiste de la e-santé, où l’utilisateur deviendrait le seul responsable de sa santé, en perdant la dimension solidaire du système de santé.

«20% des généralistes n’ont pas confiance dans le partage numérique des données» a sondé la VPP. La formation est nécessaire. Dans cette optique, la e-Health Academy porte ses fruits, avec une augmentation des publications de Sumehr. Cécile Rochus (Abrumet) souligne l’importance de travailler avec les "early adopters".

Le consentement éclairé est à améliorer. Une intervenante témoigne «Je pensais ne pas être inscrite. En me connectant j’ai vu que je l’étais déjà, par un médecin remplaçant que je n’ai vu qu’une seule fois». Thibaut Duvillier (plateforme eHealth) propose d’élargir l’aide à l’information aux patients et aux mutuelles. Olivier Callebaut (Mutualités Libres) appelle au décloisonnement du système de soins.

Le cabinet Gosuin récoltera toutes les propositions pour les transformer «en projet pilote afin de lutter contre la fracture numérique en soins de santé».

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