Les directeurs généraux et médicaux des hôpitaux belges sont 86% à souhaiter que les soins de santé soient refédéralisés, rapportent mardi Le Vif/L'Express, le Journal du médecin, le Trends-Tendance, le Trends et Knack, sur base d'un sondage réalisé par leur éditeur Roularta en septembre. Quelque 14% plaident au contraire pour régionaliser davantage.
La quasi-totalité des 62 directions d'hôpitaux interrogées rejette la présence de 9 ministres de la Santé en Belgique.
Les hôpitaux rapportent par ailleurs que la crise sanitaire a eu lourd impact sur leur fonctionnement et sur la qualité des soins, notamment en cardiologie (68%), en oncologie (57%) ou en neurologie (50%).
"On a dû arrêter l'activité non urgente du jour au lendemain", témoigne le CEO du CHU de Liège, Julien Compère. "En un week-end, on a annulé 100.000 consultations sur les 800.000 par an." Plus de 8 établissements sur 10 estiment que les pathologies qui ne sont pas liées au coronavirus augmenteront dans les prochaines années en raison du report des soins.
Les hôpitaux sont 6% à déclarer que leur chiffre d'affaires a diminué d'au moins 40% avec la crise. Un sur six estime cette perte entre 30% et 40%, tandis qu'un sur quatre la situe à 25%. Seuls 2% disent être sortis indemnes de la pandémie.
En outre, 90% des responsables hospitaliers assurent avoir trouvé assez d'expertise au sein de leur institution pour affronter l'épidémie de Covid-19. Le défi est passé d'un manque de matériel à un manque de personnel, constatent les hôpitaux.
Quelque 94% des répondants disent enfin que l'expérience de la première vague les a mieux préparés à d'autres épisodes épidémiques.