Les premiers tests salivaires délivrés aux maisons de repos wallonnes

Les premiers tests salivaires destinés à lutter contre la propagation du Covid-19 ont été délivrés vendredi dans une maison de repos de Namur par la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, et le vice-recteur de l'Université de Liège (ULiège), Fabrice Bureau. Le personnel de six maisons de repos est concerné par cette phase de test, en vue d'étendre le procédé à l'ensemble des établissemens wallons la semaine prochaine.

Le nouveau dispositif de dépistage rapide, développé et géré par l'ULiège, doit constituer un complément aux tests PCR déjà réalisés.

Grâce aux tests salivaires, le personnel des maisons de repos pourra être testé chaque semaine. En outre, ils peuvent être réalisés de manière autonome et les résultats seront fournis par l'ULiège en 24 heures. Une comparaison sera également effectuée avec les tests PCR réalisés en parallèle afin d'établir la fiabilité du procédé.

La phase de test menée dans six maisons de repos de Namur, Liège et Charleroi a pour but d'éprouver le nouveau modèle de testing et de mettre la logistique nécessaire en place. L'ensemble des 40.000 membres du personnel des 602 maisons de repos de Wallonie devrait avoir accès au test salivaire dès la semaine prochaine.

Les six établissements pilotes ont été choisis car ils ne sont actuellement pas ou très peu touchés par le Covid-19. Cela doit permettre d'avancer sur le projet sereinement.

La mise en place du testing gratuit dans les maisons de repos par ce nouveau procédé représente un budget de sept millions d'euros pour la Wallonie. A terme, les tests salivaires pourraient être étendus à d'autres domaines, notamment l'enseignement ou encore de l'événementiel.

"On sait que les maisons de repos sont des foyers où le risque est grand en cas de contamination", a expliqué Christie Morreale. "Tester régulièrement les membres du personnel et isoler les cas positifs est donc primordial. Les tests salivaires sont une grande avancée en ce sens."

"Ces tests sont moins sensibles que les PCR, mais en les couplant et les comparant, nous allons pouvoir aller dans la bonne direction. L'important actuellement est de pouvoir combiner toutes les solutions possibles contre la propagation du virus", a-t-elle ajouté.

"On va tester le dispositif pendant une dizaine de semaines. Si les résultats sont probants, cela ouvrira alors d'autres pespectives en phase de déconfinement. On sait qu'il faut maitriser le niveau de contamination et que le testing est l'une des clés. Le test salivaire sera donc peut-être l'une des solutions à déployer de manière plus importante", a encore précisé la ministre wallonne de la Santé.

A ce stade, l'ULiège va produire 4.700 tests par jour à destination des maisons de repos wallonnes. Sa production pourrait rapidement atteindre 10.000 à 15.000 tests quotidiens. Si le procédé fonctionne, le nombre pourra encore être revu à la hausse.

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