Perturbateurs endocriniens. Quoi? Où? Conséquences?

Dans une précédente newsletter, nous rapportions que la Commission européenne avait renoncé pour la troisième fois à soumettre au Parlement son projet de régulation des perturbateurs endocriniens (PE), faute de disposer d’une majorité pour soutenir son texte. Certains se sont étonnés que ce soit si important. Rentrons donc dans les détails des méfaits de ces substances.

En termes de définition, l’OMS fait une distinction entre les PE avérés pour l’homme et les PE potentiels, bien plus nombreux, c’est-à-dire une distinction entre le danger et le risque.

A ce jour, plus de 800 PE ont pu être identifiés. Si certains sont naturellement présents dans notre environnement et l’alimentation (phytoestrogènes, mycotoxines), la plupart sont des produits utilisés dans l’agriculture (pesticides), les plastiques (bisphénol A), les textiles (retardateurs de flamme), les cosmétiques (conservateurs types - trichlosan et parabène - ou plastifiants - phtalates), les produits d’hygiène (conservateurs), les parfums ou comme additifs alimentaires. A cela, il faut ajouter les métaux lourds (plomb, méthylmercure) et les polluants organiques persistants (dioxines, PCBs, DDT, etc.).

De nombreuses études épidémiologiques associent les PE à des troubles ou maladies impliquant un dysfonctionnement du système endocrinien tels que l’obésité, le diabète de type 2, l’infertilité, des troubles thyroïdiens, des cancers hormono-dépendants (cancer du sein et de la prostate) et des troubles cognitifs ou neurocomportementaux (hyperactivité, autisme) chez l’enfant.

Pour les perturbateurs endocriniens, c’est avant tout le moment d’exposition qui est important; lorsque les organes se développent, c’est-à-dire de la vie fœtale à l’adolescence. Perturber la messagerie cellulaire à ce moment-là est évidemment dangereux.

Sources: OMS, UE.

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