Les sages-femmes regrettent que les petites maternités soient visées par les projets de réforme des infrastructures hospitalières du ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke. Ce dernier souhaite, en effet, diminuer le nombre de maternités, a rapporté lundi le journal De Standaard, qui a pu consulter une note du ministre présentée au secteur des soins de santé la semaine dernière.

"On réduit ici l'accouchement à un "acte" effectué à l'hôpital qui doit être rentable, sans plus. La quantité prime sur la qualité", tacle VBOV, l'organisation professionnelle flamande des sages-femmes, pour qui l'accouchement ne se résume pas &agr ave; des soins médico-techniques. "Il s'agit d'un événement physiologique de la vie (...) Si nous évoluons vers des maternités plus grandes, l'accent ne devra pas seulement être mis sur l'efficacité."

L'association attire également l'attention sur le fait que tout le monde n'a pas la possibilité de se déplacer loin pour accoucher, faisant référence à un public plus "vulnérable".

VBOV attend, enfin, d'en savoir plus sur les plans du ministre concernant les compétences et les attributions des sages-femmes. "Cela doit être développé dans un cadre multidisciplinaire solide afin que l'expertise de chacun profite à la mère et à l'enfant. La qualité des soins dispensés par les sages-femmes est garantie, comme l'ont confirmé des études scientifiques, et elle permet également de réduire les coûts. Nous sommes tout à fait disposés à en discuter davantage", ponctue-t-elle.

Contactée par Belga, l'Union Professionnelle des Sages-femmes Belge (UPSfB), dit avoir pris connaissance des projets du ministre via la presse ce lundi matin. Elle n'a pas souhaité réagir à cette réforme, n'en connaissant pas tous les détails.

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