La DeMeFF s’inquiète du traitement des plaintes pour harcèlement sexuel au GHdC

La Délégation des Médecins Francophones en Formation (DeMeFF) attire l’attention aujourd’hui sur un fait qui s’est déroulé fin de l’année passée  au Grand Hôpital de Charleroi (GHdC) : « Nous avons été mis au courant d’une situation particulièrement problématique ayant attrait à des agissements pouvant s’apparenter à du harcèlement, moral et sexuel, à l’encontre d’un médecin spécialiste en formation (MSF), que nous accompagnons en parallèle. Nous ne pouvons tolérer que la situation se reproduise cette année. Dès lors, nous avons pris contact avec les directions et membres clés de l’hôpital en cette rentrée académique, afin de savoir quelles mesures avaient été mises en place pour éviter qu’une telle problématique ne vienne à se représenter. »

 La DeMeFF souligne que « la seule réponse apportée, celle du directeur général M. Gauthier Saelens, fut une fin de non-recevoir. Malgré notre volonté de collaboration à l’amélioration des conditions de stage des médecins spécialistes en formation, celui-ci écrit : “[...] nous n’avons pas à assurer un quelconque suivi auprès de votre organisation dans la mesure où votre organisation n’est pas légitime en la matière. Dès lors, nous n’avons pas non plus à nous justifier de quoique ce soit auprès de vous”. Nous savons, de source sûre, que le sujet n’a pas été abordé lors de la réunion de rentrée tenue par le directeur médical, le Dr Manfredi Ventura. La répartition de cette année nous apprend que des MSF ont à nouveau été affecté·es au(x) service(s) concerné(s). »

La DeMeff poursuit : « Nous regrettons profondément l’attitude du GHdC vis-à-vis de notre volonté de collaboration et d’amélioration des conditions de stage, alors même que son directeur général déclare, dans sa réponse, que “la promotion du bien-être au travail et la prévention des risques psycho-sociaux sont un axe fort du GHdC et [...] [qu’ils entendent] maintenir cette politique”. Dans cette optique, nous espérions trouver un partenaire effectivement motivé et désireux de promouvoir une culture de bien-être au travail ».

Réaction du GHdC

Contacté par nos soins, le GHdC dit, de son côté, que cette affaire « est traitée avec le plus grand sérieux et ce, dès le début, quand cette personne qui s’est sentie harcelée en a avisé la direction médicale. » rappelle le Dr Ventura, directeur médical de l’institution.

De son côté, la MeDeFF dit qu’elle “soutiendra sa collègue dans toutes ses démarches en cours et à venir pour faire valoir ses droits et dénoncer la situation scandaleuse à laquelle elle a été confrontée. Nous restons à l’entière disposition de tous les médecins spécialistes en formation, membres ou non de notre association, et nous les encourageons à nous contacter pour les écouter, les conseiller, les accompagner et les soutenir dans les problèmes auxquels sont confrontés.

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