Projets pilotes soins intégrés: le Centre signe un Pact

Parmi les 14 dossiers de projets pilotes soins intégrés aux malades chroniques, figure le Pact, pour Plan d’accompagnement concerté transversal. Il germe patiemment, depuis 2 ans, à La Louvière, Morlanwelz et Binche, dans le Centre (Hainaut). Les MG sont de la partie, mais espèrent encore des garanties.

Ce que vise le Pact? Eviter que des patients affectés d’une pathologie chronique invalidante – à commencer par les maladies neurologiques – ne se replient sur eux-mêmes, coupés du monde, des aides, des soins. Et leur proposer une prise en charge globale.

Le consortium qui porte l’expérience ne compte pas moins de 30 partenaires. On y retrouve la Fédération des MG de la région du Centre et de Binche, la FMGCB, et son RML. Le Dr Collet, président de la Fédération, est toujours en attente de garanties de la part des autorités avant d’informer plus activement ses pairs.

Le médecin traitant pourra être à l’origine de l’inclusion d’un patient ou bien validera l’inclusion suggérée par l’intégratrice de soins, une nouvelle fonction mi-temps au sein de notre RML, explique-t-il. «Il s’agit d’une infirmière avec un master en santé publique qui va rencontrer le patient, identifier ses besoins et contacter les intervenants susceptibles de composer l’équipe multidisciplinaire autour de lui.»

Les MG sont ensuite supposés être impliqués d’un bout à l’autre d’un projet thérapeutique, et leur travail s’en trouver facilité. «L’évaluation du patient, par exemple, avec le BelRAI – qui prend plus d’une heure! – sera faite par l’intégratrice ou par une coordinatrice d’une centrale de soins à domicile, qui reçoivent actuellement une formation à cette fin.» Pendant ce temps, le MG peut se reconcentrer sur d’autres tâches.

Quels nuages obscurcissent potentiellement ce scénario? Le cercle aimerait, avant d’informer plus activement ses membres, que les pouvoirs publics mettent noir sur blanc le principe, jusqu’ici oralisé, qu’il n’y aura pas de récupération auprès des prestataires si jamais un projet pilote ‘dérape’ au niveau budget. Pour mémoire, le principe est que ces derniers dégagent des gains d’efficience à réinjecter dans leur propre fonctionnement.

Une autre grosse pierre d’achoppement, pointe encore le MG, c’est la question du préfinancement. «On reçoit 150.000 euros par an durant 4 ans, c’est vrai, mais pour la fonction de coordination et quelques frais de réunion. En Allemagne, où a été lancé le même genre de concept, ils ont reçu 2,5 millions.»

Un article plus détaillé sur le sujet est à lire dans le n° 580 de Medi-Sphere.

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