CIMACS : bientôt un nouveau "syndicat" pour défendre les médecins assistants candidats spécialistes

La vie et les horaires en institutions hospitalières pour les médecins assistants candidats spécialistes ne sont pas faciles tous les jours loin de là.

Le Dr Jérôme Lechien, président de l’AMIF, association de défense des médecins intra hospitalier en formation, veut améliorer les conditions de travail et la santé de ces médecins « Nous voulons objectiver les situations de travail et apporter des solutions concrètes face aux horaires de travail mais aussi à des situations de burn out (cela concerne 50% des assistants) voir dans certains cas de suicides

Avec d’autres médecins assistants, il va lancer le « CIMACS » : Comité Interuniversité des Médecins Assistants Candidats Spécialistes de Belgique francophone. Il sera sur pied dans un mois et demi. « C’est en création. Nous voulons aider les médecins qui sont dans des situations difficiles et qui se sentent seuls face à ces difficultés. Grâce à une étroite collaboration, on va mettre des services juridiques à la disposition des assistants candidats. C’est un organe de représentation, je n’aime pas le terme syndicat. On veut proposer des solutions pour améliorer leur situation. » Concrètement, ils entendent notamment « lancer une étude scientifique pour évaluer le niveau de stress des médecins assistants candidats spécialistes et leur condition de travail.» Ils entendent voir aussi si les conditions de travail respectent la loi.

Pour le Dr Jérôme Lechien, le politique doit apporter des solutions : « La fin du numerus clausus et moins de pression sur le financement des hôpitaux qui répercutent leur gestion sur les médecins assistants candidats spécialistes. »

Ce nouveau “syndicat” entend apporter son soutien à des médecins qui ne sont pas toujours entendus par d’autres organismes et qui devraient mieux les écouter ." Les patrons actuels de l’Absym n’ont pas une vision collective des soins de santé. S’il n’y a pas une prise de conscience de la situation actuelle réelle des médecins spécialiste en stage dans les hôpitaux, la situation finira par être explosive pour ces jeunes spécialistes, pour ceux qui arriveront demain encore moins nombreux et pour les hôpitaux eux-mêmes."

>Le débat continue sur notre compte tweet @jds_sk

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Derniers commentaires

  • Nicolas PELGRIMS DE BIGARD

    11 février 2018

    Il est évident qu'un certain nombre de médecins candidats spécialistes souffrent dans certains cas d'une surcharge de travail.
    Ils ne sont malheureusement pas les seuls car les médecins hospitaliers eux-mêmes sont souvent débordés que ce soit d'un point de vue strictement médical ou administratif.
    Il y a aussi la problématique de quasi obligation de résultats dans les soins de santé ce qui augmente encore un peu plus la problématique du mal-etre médical d'autant plus que le nombre de plaintes explosent au fond des accident médical. L'aléa devient faute...
    Il y a enfin l'honoraire ordinaire qui devient honteux dans nombres de prestations notamment chirurgicales ceci étant à mettre en perspective avec cela.
    Enfin il y a le sous-financement qui devient structurel dans les hôpitaux, ceci devant amener à terme et selon moi à des situations de confrontations majeures entre médecins et gestionnaires.
    Tout est fait pour que médecins - et assistants - finissent par fuir les hôpitaux.
    Tout ceci constitue donc bien un chaudron infernal qui finira par exploser et on n'est plus très loin du moment crucial .
    La confrontation entre médecins - tant recherchée par nombre de politiques - n'est pas une solution pour les praticiens...