Les factures impayées diminuent dans les hôpitaux flamands

Une enquête récente dans les hôpitaux flamands montre une diminution des factures impayées par les patients. Une meilleure information des patients sur les coûts de l'hospitalisation et de meilleurs contacts avec les CPAS en seraient les conséquences.

A Bruxelles, en Wallonie, en Flandre, ils sont nombreux les hôpitaux à mettre des clauses précises pour les retard de paiement: «Le non-paiement à la date prévue produira de plein droit et sans mise en demeure un intérêt de retard, fixé au taux légal et, en plus, une majoration de 15% sera appliquée sur le montant de la facture avec un minimum de 19 euros à titre de dédommagement forfaitaire.» Parfois le montant est fixé à 25 euros ou la majoration à 10%.

Une enquête récente de Zorgnet-Icuro dans les hôpitaux flamands a montré que 2,3% des factures des patients en 2017 n'étaient pas honorées. Cela représente moins de 2,9% que l’année passée. 59 hôpitaux généraux et psychiatriques flamands ont participé à cette étude qui représentent 71% des lits d'hôpitaux.

Mieux informer le patient
Selon Zorgnet-Icuro, cette légère diminution est provoquée par des démarches concrètes des hôpitaux: ils sont mieux engagés dans la prévention grâce aux contacts avec les services sociaux et le CPAS. Le patient est plus activement informé des coûts du traitement et des accords sont établis à l’avance pour un plan de paiement. Cette approche préventive est optimalisée dans les hôpitaux psychiatriques où, en raison de la petite taille et du long séjour, les contacts entre le personnel et le patient sont plus nombreux.

26 millions d'euros
A la lecture de l'enquête, Zorgnet-Icuro avertit que les hôpitaux flamands (à l'exclusion des hôpitaux psychiatriques) auraient pu toucher 26 millions d'euros en 2017 si toutes les factures avaient été payées. «Étant donné que la marge financière des hôpitaux est déjà très mince, les montants non recouvrés doivent être compensés ailleurs.  Par ailleurs, les hôpitaux flamands veulent évidemment continuer à offrir des soins accessibles aux personnes qui ont des difficultés à payer.»

Zorgnet-Icuro affirme également que le gouvernement devrait veiller à maintenir notre système de santé fondé sur la solidarité nationale. Pas vraiment la réflexion en cours actuellement…

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