La mission de la VUB qui doit se rendre dans des camps de réfugiés kurdes en Syrie est prête à partir et entreprendra son voyage cette semaine, selon des informations de De Morgen, confirmées à Belga. L'équipe multidisciplinaire, emmenée par le pédopsychiatre Gerrit Loots, s'occupera sur place d'enfants de combattants belges de l'organisation terroriste État islamique (EI) et espère en rapatrier certains.

Pour des raisons de sécurité, le jour du départ est gardé secret. 

L'équipe compte une dizaine de personnes, dont des chirurgiens pédiatriques, des médecins spécialistes de la malnutrition, des thérapeutes, la directrice de Child Focus Heidi De Pauw ou encore le délégué général aux droits de l'Enfant Bernard De Vos.

Plus de 50 enfants belges vivent dans les camps d'Al Hol, d'Ain Issa et d'Al Roj. 

Pour l'équipe, 32 enfants et dossiers sont jugés prioritaires. «Le camp d'Al Hol fait face aux problèmes les plus importants», explique Marijke Van Buggenhout, co-initiatrice et criminologue à la VUB, précisant que le camp fait notamment face à une pénurie d'eau. «Il est donc crucial d'y aller en premier. Ils ont également l'intention de se rendre dans les deux autres camps, Ain Issa et Al Roj, mais cela dépendra des circonstances sur place.»

La possibilité de rapatrier un certain nombre d'enfants reste très incertaine car, malgré les négociations avec les Affaires étrangères, les autorités belges n'ont pas encore donné leur autorisation officielle.

«Il n'est pas évident qu'une mère confie son enfant à l'équipe. Les bons papiers sont nécessaires et, pour le moment, ces visas humanitaires restent un gros point d'interrogation», selon Marijke Van Buggenhout.