Dans les maisons de repos, 85% des résidents acceptent de se faire vacciner, a indiqué lundi le ministre fédéral de la Santé, Frank Vandenbroucke, interrogé sur Bel-RTL à la veille du début de la campagne de vaccination contre la Covid-19 .
"C'est un taux excellent, c'est ce qu'il faut. Le fait qu'il y ait une telle adhésion, c'est ultra-important", a souligné le ministre.
Le ton était le même chez la ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale. En Wallonie, la proportion d'acceptation dans les maisons de repos est comparable, de l'ordre de 83%. "La solution, c'est la vaccination. Plus la vaccination avancera, plus on retrouvera notre liberté", a expliqué la ministre sur le plateau de LN24.
La phase de test menée fin décembre est satisfaisante et la logistique est prête pour la première phase de la campagne, selon M. Vandenbroucke. Les mois de janvier et février permettront de vacciner les résidents et le personnel des maisons de repos.
Le vaccin actuellement disponible -de la société Pfizer/BioNTech- repose sur l'injection de deux doses à 21 jours d'intervalle. Certains pays ont décidé de reporter l'échéance de la deuxième dose pour administrer une première dose à un nombre plus important de personnes. Un tel écart par rapport au protocole d'usage du vaccin doit se décider au niveau de l'Union européenne, a fait remarquer le ministre fédéral qui se montre prudent devant cette possibilité. "Nous manquons de données robustes actuellement pour justifier l'utilisation du vaccin avec une seule dose", a-t-il ajouté.
La vaccination permet d'entrevoir une sortie de crise mais celle-ci s'étendra tout au long de l'année. Le taux de 70% de la population qui est visé ne sera pas atteint avant le mois d'octobre si les vaccins prévus reçoivent une autorisation de mise sur le marché, a averti l'ancien recteur de l'ULB, Yvon Englert, qui pilote la cellule wallonne de lutte contre le virus, sur les ondes de La Première.
Un comité de concertation est prévu vendredi pour évaluer la situation de la pandémie en Belgique. M. Vandenbroucke n'a pas laissé entrevoir un assouplissement prochain des mesures sanitaires.
"Les chiffres vont dans le bon sens mais la circulation du virus reste très élevée. Il y a encore tout un parcours à suivre. Vendredi prochain, il n'y aura pas d'assouplissement. On suivra les chiffres et, si la baisse continue, la perspective d'assouplissement s'ouvrira mais pas immédiatement", a-t-il dit.